Au Togo, le ministère des enseignements primaire, secondaire et technique a annoncé un taux de réussite de 71,73 % à l’examen du Baccalauréat 1ère partie de cette année (BAC 1 2024). Soit un taux en baisse par rapport aux années 2022 et 2023, où il était respectivement de 75 % et 78,5 %.
L’éducation en Afrique est un enjeu crucial pour le développement du continent au 21e siècle. Alors que de nombreux Africains remettent en question l’héritage éducatif des anciennes colonies françaises, il est impératif de repenser les systèmes éducatifs pour répondre aux besoins actuels et futurs des populations africaines.
L’une des mutations nécessaires dans les systèmes éducatifs africains est d’adopter une approche plus holistique et adaptée à la réalité du continent. Plutôt que de reproduire des modèles éducatifs importés, il est essentiel de promouvoir une éducation ancrée dans la culture, les traditions et les besoins des sociétés africaines. Cela passe par la valorisation des langues locales, des savoirs traditionnels et des compétences pratiques qui sont pertinents pour les réalités économiques et sociales africaines.
Par ailleurs, le respect des droits des enfants est fondamental dans tout système éducatif. Il est essentiel de créer des environnements d’apprentissage inclusifs, bienveillants et respectueux où les enfants se sentent en sécurité et peuvent s’épanouir. Cela implique de repenser les pratiques pédagogiques, de former les enseignants à de nouvelles approches éducatives et de veiller à ce que la discipline soit exercée de manière non violente et constructive.
Le contexte a considérablement évolué depuis les décennies passées, et il est impératif d’adapter les méthodes éducatives pour répondre aux besoins actuels des enfants africains.
La baisse du taux de réussite aux examens, comme récemment observé au Togo, est préoccupante et souligne la nécessité d’une réflexion profonde sur les pratiques éducatives en vigueur. Si l’interdiction de l’utilisation du bâton dans les établissements scolaires peut être perçue comme une avancée vers le respect des droits de l’enfant, il est crucial de reconnaître les conséquences de cette interdiction sur l’encadrement des élèves.
Les gouvernants, les enseignants et les parents ont tous un rôle essentiel à jouer dans l’encadrement des enfants et dans la promotion d’une éducation de qualité. Les enseignants ont la responsabilité d’assurer un environnement d’apprentissage sûr et propice à la réussite des élèves. Cependant, l’interdiction de recourir à des sanctions corporelles peut avoir affaibli leur autorité et leur capacité à maintenir la discipline en classe.
Les parents doivent également s’impliquer activement dans l’éducation de leurs enfants, en collaborant avec les enseignants et en valorisant l’apprentissage à la maison. Un soutien familial solide est crucial pour le développement académique et personnel des enfants.
Quant aux gouvernants, ils ont le devoir de mettre en place des politiques éducatives qui favorisent un enseignement de qualité, tout en prenant en compte les réalités culturelles et sociales de chaque pays. Il est nécessaire de trouver un équilibre entre le respect des droits de l’enfant et la préservation de l’autorité des enseignants pour assurer un encadrement sérieux et prometteur aux élèves.
Enfin, pour assurer un développement durable en Afrique, il est indispensable de mettre l’accent sur l’acquisition de compétences du 21e siècle telles que la pensée critique, la créativité, la collaboration et la résolution de problèmes. Les systèmes éducatifs africains doivent préparer les apprenants à s’adapter aux changements rapides, à innover et à contribuer de manière significative à la transformation sociale et économique du continent.
En définitive, l’éducation des Africains au 21e siècle doit être repensée pour être à la fois ancrée dans les réalités africaines, respectueuse des droits des enfants et axée sur le développement de compétences essentielles pour un avenir prospère.
La rédaction