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Arrestation des membres de la DMK: l’ANC et l’ADDI interpellent, vers l’unicité d’action des partis politiques sérieux ?

ByTesko2022

Nov 30, 2020
ANC et ADDIANC et ADDI

Les réactions se multiplient depuis l’enlévement de M. Djossou Dodji Gérard et l’interpellation de Mme Brigitte Kafui Adjamagbo.

Cette fois-ci, c’est la réaction des partis politiques comme ANC et ADDI.

Le samedi 28 novembre 2020, le Procureur de la République auprès du Tribunal de Lomé, EssolizamPoyodi, a rendu public, un communiqué annonçant les interpellations de Mme Brigitte KafuiAdjamagbo Johnson et de M. GérardDodjiYaoviDjossou, membres de la Dynamique Mgr Kpodzro.

            Selon les explications du Procureur qui se réfère à des documents « découverts » lors de perquisitions opérées dans leurs domiciles respectifs, les deux personnes interpellées seraient impliquées dans la préparation d’une tentative de déstabilisation du pays.

            Il y a lieu de relever la légèreté des arguments invoqués par le Procureur EssolizamPoyodi, qui  est coutumier du fait. En effet, l’ANC connaît bien les méthodes arbitraires du Procureur EssolizamPoyodi, pour les avoir subies, dans l’affaire des incendies des marchés de Kara et de Lomé. Ses accusations ne sont jamais fondées sur des preuves sérieuses. L’ANC dénonce l’usage des mêmes méthodes et exige la libération immédiatedes personnes interpellées et détenues.

L’ANC rappelle que dans l’affaire des incendies de Kara et de Lomé, les méthodes arbitraires du Procureur EssolizamPoyodise sont traduites par l’interpellation de plus d’une dizaine de personnes dont l’une d’entre elles, Etienne YAKANOU, agonisant maisprivé de soins, trouvera la mort entre les mains de la gendarmerie nationale. Les personnes interpellées resteront en détention pendant cinq ans, sans que le Procureur ait pu produire la moindre preuve de leur culpabilité.

Aujourd’hui, bien que libérées depuis deux ans, ces personnes demeurent toujours inculpées et sous contrôle judiciaire. Le Président de l’ANC dont le contrôle judiciaire a été levé à la faveur du dialogue de 2018, demeure toujours inculpé, sept ans après le démarrage de la procédure, sous les auspices du Procureur EssolizamPoyodi. C’est dire l’état calamiteux de l’institution judiciaire togolaise.

L’ANC exige la libération immédiate de Mme Brigitte KafuiAdjamagbo Johnson, de M. Gérard, DodjiYaoviDjossou et de toutes les personnes interpellées et détenues dans cette affaire de tentative de déstabilisation du pays.

Fait à Lomé, le 29 novembre 2020

Pour le Bureau National, Le Vice-président Patrick LAWSON-BANKU

Depuis l’élection présidentielle du 22 février 2020, toute manifestation publique prévue par les partis politiques d’opposition ou des organisations de la société civile est systématiquement interdite par le Gouvernement. En exemple, la marche pacifique programmée par la Dynamique Monseigneur
Kpodzro (DMK), pour « exiger l’alternance politique et la transparence dans la gestion du secteur du pétrole » a été interdite.


En effet, contre toute attente, le Ministre de l’Administration Territoriale, de la Décentralisation et du Développement des Territoires s’est opposé à la tenue de la manifestation au motif que « l’article 9-1 nouveau de la loi N°2019-010 du 12 août 2019 modifiant la loi N°2011-010 du 16 mai 2011 fixant les conditions d’exercices de la liberté de réunion et de manifestations publiques et pacifiques dispose que dans le cadre des réunions ou manifestations pacifiques publiques, l’itinéraire comporte un seul point de départ, un seul tronçon de route et un seul point de chute. Or dans le cadre de votre marche vous avez retenu pour le même objet et même jour, quatre points de départ et quatre tronçons différents, au mépris des dispositions légales ». C’est ainsi que malheureusement le Gouvernement a procédé à l’arrestation de deux membres de la
DMK dont la coordinatrice Mme Brigitte ADJAMAGBO-JONHSON au motif qu’ils sont en possession de documents compromettants relatifs à la préparation d’une ‘’atteinte à la sécurité intérieure de l’Etat’’. L’ADDI demande au gouvernement de garantir l’intégrité physique et morale de ces deux responsables politiques de même que leur droit à la présomption d’innocence garantie par les lois de notre République. L’ADDI tient à rappeler au Gouvernement que de grands criminels économiques bien identifiés courent les rues sans être inquiétés alors même que la justice les connaît très bien, et que d’innombrables enquêtes suite à des crimes sont ouvertes mais n’ont jamais connu de résultat jusqu’ici.


En plus de ce comportement qui suggère une volonté du Gouvernement au non-respect de la constitution qui reconnaît la liberté de manifestation avec respect des dispositions légales en vigueur, il y a également lieu de dénoncer la tendance à remettre en cause la liberté d’exercice des activités
syndicales, notamment le droit de grève, dans le respect des dispositions en vigueur.


En effet, par communiqué en date du 25 novembre 2020, le Ministre des Enseignements Primaire, Secondaire, Technique et de l’Artisanat interpellait des acteurs du monde enseignant qui inciteraient leurs collègues à faire des grèves. À notre connaissance, il serait également interdit de faire des pressions sur des travailleurs afin qu’ils ne respectent pas le mot d’ordre de grève de leur syndicat : le Gouvernement est-il exempt de ce comportement ?

De plus, il est fortement regrettable que le Ministre passe sous silence le non-respect de dispositions contenues dans le protocole d’accord entre le Gouvernement et les syndicats enseignants. Suite à l’impact négatif sur les finances publiques de la pandémie, le Gouvernement peut éprouver des
difficultés pour le respect de certains des engagements financiers de ce protocole.
Malheureusement, l’impunité dont bénéficient les auteurs de détournements de deniers publics ou d’actes indélicats causant des manques à gagner astronomiques à l’État, ne facilite pas la compréhension de ces probables difficultés éprouvées par le Gouvernement.


L’ADDI, fidèle à ses principes socio-démocrates, s’insurge contre le refus systématique de toute manifestation programmée et des tentatives de menace sur les syndicats en violation manifeste de la Constitution qui reconnait à tout citoyen la liberté de manifester. Pour ce qui concerne les
manifestations, comme l’ADDI l’a toujours dénoncé, le nombre de points de départ ne saurait être une raison valable pour interdire une manifestation publique pacifique. Des discussions entre le ministère et les responsables des manifestations programmées auraient permis d’envisager des
solutions alternatives.
L’ADDI interpelle le ministre de l’Administration Territoriale, de la Décentralisation et du Développement des Territoires sur la posture de refus systématique de toute manifestation publique
à caractère politique ou citoyenne qu’il adopte, et ceci, en violant des lois déjà très liberticides. Elle interpelle également le Ministre du travail de veiller au respect réglementaire en matière d’exercice des activités syndicales.


L’ADDI craint sérieusement que le refus systématique de toute manifestation et de l’exercice du droit de grève ne prouve une fois de plus la volonté du Gouvernement de limiter les libertés reconnues par la constitution, et appelle les deux ministres à plus de pragmatisme dans leurs décisions.


Fait à Lomé, le 29 Novembre 2020

Le Bureau National

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