Lors du conseil des ministres du 11 janvier dernier, le tout premier de l’année 2023 présidée par Faure Gnassingbé, il a été fait mention, entre autres décisions, d’une prochaine campagne nationale d’information et de sensibilisation sur la déclaration des biens et avoirs.
C’est en faisant une communication en ce sens que Christian Trimua, le ministre des Droits de l’homme, de la formation à la citoyenneté, des relations avec les institutions de la République, a expliqué que cette campagne s’inscrit dans la dynamique de mise en œuvre « des mesures pertinentes pour renforcer la bonne gouvernance administrative et économique ».
Si elle va démarrer dans les prochains jours sans précision de date aucune et pour le moment, on sait au moins qu’au[1]delà de renforcer la bonne gouvernance administrative économique telle que souhaitée par les dirigeants, ladite campagne va permettre de renforcer la confiance et le soutien des populations vis-à-vis du processus et aussi de créer les conditions d’une bonne collaboration entre l’administration et les administrés. L’État s’engage ainsi à mettre en place les conditions d’une bonne collaboration entre le gouvernement et les populations. On tend vers la promotion de la transparence dans la gestion des deniers publics et la prévention de l’enrichissement illicite. Cette démarche suffira pour autant à combattre la corruption ? Rien n’est moins sûr.
Promouvoir la transparence dans l’exercice des fonctions et charges publiques qui incombent aux assujettis et de prévenir l’enrichissement illicite du côté des personnalités et hauts fonctionnaires de l’État ? D’accord. Accompagner de la manière la plus juste les méthodes de gouvernance en matière de gestion des ressources de l’État ? Très bien.
Il y a deux types d’assujettis. Les premiers dont la valeur des biens à déclarer doit être à partir de 50 millions francs CFA, les seconds, quant à eux, auront à respecter le quota des 20 millions FCFA. Mais quelle crédibilité revêt le mécanisme si les déclarations sont faites dans une opacité qui n’ose dire son nom, parlant des autorités ? Jusqu’ici, la non divulgation des biens et avoirs des hautes personnalités constitue à elle seule un frein à la lutte contre la corruption. Il ne suffit pas de déclarer, mais faire connaître aux citoyens les biens de chaque autorité donnera au moins un vernis de confiance au processus. Ni la société civile, ni les médias non plus ne sont au courant des membres du gouvernement… Comment faire confiance à une approche pareille ? Le flou qui entoure la déclaration des pontes du régimes constitue un vice de forme. Les autorités gagneraient à jouer carte sur table. Autrement, cette campagne fera chou blanc.
Source : Journal « Le Correcteur », Sodoli KOUDOAGBO
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