La force intérieure comme arme contre l’adversité: Dans un monde en perpétuelle mutation, où les défis économiques, politiques et sociaux s’accumulent, la capacité à croire en soi devient une arme essentielle pour survivre et réussir. Sur le continent africain, cette conviction intérieure est souvent mise à rude épreuve par les réalités quotidiennes : chômage, instabilité politique, pression sociale, et parfois même un manque de soutien familial ou communautaire.
Pourtant, à travers des témoignages inspirants et des parcours de résilience, une vérité s’impose : croire en soi, malgré tout, est le premier pas vers la réussite. Comment cultiver cette confiance inébranlable dans un environnement qui, parfois, semble tout faire pour la briser ?
Croire en soi dans un contexte africain : Un défi multidimensionnel
Les obstacles socioculturels
Dans de nombreuses sociétés africaines, la pression familiale et communautaire peut étouffer les ambitions individuelles.
« Tu dois faire comme tout le monde » : La peur de sortir des sentiers battus (médecine, droit, ingénierie) pour embrasser des passions moins conventionnelles (art, sport, entrepreneuriat innovant).
Le poids des traditions : Dans certains milieux, une femme qui rêve de carrière politique ou entrepreneuriale peut être découragée au profit d’un rôle plus « conventionnel ».
Les défis économiques
Manque de moyens : Beaucoup abandonnent leurs projets par manque de financement, alors que d’autres, comme Moulaye Tabouré (fondateur d’Afrikrea), ont su croire en leur vision malgré les difficultés.
Chômage des diplômés : Un fléau qui mine la confiance en soi d’une jeunesse pourtant qualifiée.
L’environnement politique et institutionnel
Corruption et népotisme : Quand le mérite ne semble pas payant, il est difficile de garder foi en ses capacités.
Manque
d’accompagnement : Peu de structures soutiennent réellement les porteurs de projets innovants.
Ces Africains qui ont cru en eux… et ont réussi
L’histoire de Divine Ndhlukula (Zimbabwe)
Partie de rien, elle a fondé Securico, une entreprise de sécurité employant plus de 3 500 personnes, malgré les scepticismes initiaux sur une femme dans ce secteur « masculin ».
Le parcours de William Kamkwamba (Malawi)
À 14 ans, sans électricité ni formation, il a construit une éolienne pour alimenter son village, inspirant le monde entier (« The Boy Who Harnessed the Wind »).
L’audace de Fatoumata Ba (Sénégal)
Fondatrice de Janngo, elle a levé des millions pour soutenir les start-up africaines, prouvant que l’Afrique peut innover.
Comment développer une confiance inébranlable ?
S’affranchir du regard des autres
« Ceux qui vous critiquent n’ont souvent jamais rien tenté » (Proverbe nigérian).
Exercice pratique : Lister 3 personnes qui croient en vous vs. 3 critiques… et choisir qui écouter.
Transformer l’échec en apprentissage
Thomas Sankara disait : « On peut tuer un homme, mais pas ses idées. »
Cas pratique : Si votre business échoue, analysez pourquoi et recommencez.
S’entourer des bonnes personnes
Rejoindre des communautés motivantes (ex. : réseaux d’entrepreneurs comme AfriLabs).
Éviter les « énergies vampires » qui sapent votre motivation.
Se former et oser demander de l’aide
Ressources gratuites : Cours en ligne (Coursera, Udemy), mentoring.
Exemple : Aliko Dangote a commencé petit avant de bâtir un empire.
Ce que les gouvernements et sociétés doivent faire
Pour les États
Encourager l’entrepreneuriat jeune via des fonds dédiés.
Réformer l’éducation pour stimuler la créativité, pas seulement la mémorisation.
Pour les familles
Soutenir les passions de leurs enfants, même si elles sortent des normes.
Valoriser l’audace plutôt que la conformité.
Pour la diaspora africaine
Investir et mentorer les porteurs de projets locaux.
Casser les stéréotypes sur l’Afrique dans les médias internationaux.
Croire en soi, c’est déjà commencer à réussir
L’histoire de l’Afrique regorge d’hommes et de femmes qui ont cru en leurs rêves contre vents et marées. Aujourd’hui plus que jamais, dans un monde en crise, la confiance en soi n’est pas un luxe, mais une nécessité.
Comme le disait Chinua Achebe : « Celui qui ne croit pas en lui-même ne peut pas croire en quoi que ce soit. »
Dimitri AGBOZOH-GUIDIH
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