Un atelier de sensibilisation et de formation des acteurs du secteur financier (banques et microfinances) sur les enjeux de la cybersécurité, a été organisé le 27 janvier dernier.
Cette rencontre organisée par l’Agence nationale de la cybersécurité (Ancy) autour de deux thématiques, à savoir «L’écosystème de la cybersécurité au Togo’’ et «Les institutions financières africaines au cœur des cyberattaques», a permis aux participants d’être outillés sur les procédures d’attaques de leurs systèmes d’informations, ainsi que sur les moyens de s’en protéger par le biais de dispositions et lois en vigueur au Togo. « Depuis un certain temps, on a remarqué que les institutions financières, notamment les banques sont victimes de plusieurs types de cybercriminalité à savoir, l’attaque même de leur système d’information ou bien des fraudes de leurs moyens de paiements digitaux. Étant donné que les banques ont choisi aujourd’hui de se digitaliser, forcement elles ont agrandi leur surface d’attaque », a expliqué le Commandant Gbota Gwaliba, Directeur Général de l’ANCy, pour qui il est d’urgence de « trouver des solutions, d’acquérir des outils et techniques disponibles pour se prémunir des désagréments de la cybercriminalité afin de protéger davantage les données des clients et des institutions financières ». De son côté, Palakiyèm Assih, Directeur Technique de Cyber Défense Africa, soulignait à juste titre que « les cybercriminels perpétuent des attaques qui sont difficilement détectables dans les systèmes d’information et ça complique encore plus la tâche des équipes de défense.
Il faut donc que nous soyons organisés, travaillions en collaboration ». Des remarques toutes plus pertinentes les unes que les autres, mais qui ne doivent pas faire oublier le fait que ceux qui pâtissent encore plus de ces attaques sont tous ces citoyens qui se trouvent attaqués une fois sortis d’une banque ou d’une microfinance, alors même que leur opération est censée se dérouler dans le plus grand secret. On n’ose pas croire qu’à la minute où un client vient de toucher de l’argent au guichet, les cybercriminels seraient informés et se positionneraient dans la foulée de façon à faire main basse sur le bien du citoyen. S’il devait en être ainsi, on assisterait à une guérilla sans nom dans la capitale vu le nombre d’opérations qui se fait chaque jour et du moment qu’ils sont à ce point informés qu’ils sont prêts à tout pour attaquer à la moindre des bourses sorties d’une institution financière. Au-delà donc de l’attaque desdits systèmes d’information, c’est le fait que des malfrats sachent que tel citoyen a touché une centaine de millions à un instant T qui intrigue.
A moins que le système d’information bancaire soit si faible, il ne doit y avoir de fuite que s’il y a des taupes au sein même de la banque où le citoyen a été effectuer son opération. Plus qu’à ces cyberattaques dont les pertes ont tourné autour de 4 milliards de dollars rien qu’en 2021, c’est aux réseaux des satellites qui sont de connivence avec les bandes armées que l’Agence nationale de cybersécurité doit s’attaquer. Il gagnerait à s’investir davantage sur ce terrain.
Source : Journal « Le Correcteur »
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