• 11 septembre 2024 7h27

Miadé Bé Nou

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Deux grands meetings populaires pour dire non au coup d’État constitutionnel: Le 18 août 2024 à Agoe-Nyivé et le 1er septembre 2024 à Vogan

ByAristo

Août 8, 2024

Le 18 août 2024 à Agoe-Nyivé et le 1er septembre 2024 à Vogan, deux événements d’importance capitale sont prévus pour marquer l’opposition ferme au changement de constitution à la 5ème République et au coup d’État constitutionnel.

Ces grands meetings populaires, organisés sous la supervision de Novation International, visent à mobiliser et sensibiliser la population sur les enjeux cruciaux liés au respect de l’ordre constitutionnel et à la préservation des principes démocratiques.

Le thème central de ces rassemblements, « non au changement de constitution à la 5ème République et non au coup d’État constitutionnel », résonne comme un cri d’alarme face aux menaces potentielles pesant sur l’équilibre institutionnel et la gouvernance démocratique. Le coup d’État constitutionnel, acte autoritaire visant à contourner les règles démocratiques établies, représente une attaque directe contre les fondations de l’État de droit et la volonté populaire.

En mettant en lumière ce péril imminent, les organisateurs et les participants de ces meetings cherchent à défendre les valeurs démocratiques et à promouvoir la souveraineté du peuple. En s’unissant dans un front commun contre toute dérive autoritaire, ils affirment leur détermination à protéger les acquis démocratiques et à préserver l’intégrité de l’ordre constitutionnel.

Ces événements s’érigent ainsi comme des actes de résistance pacifique et citoyenne, appelant à la mobilisation citoyenne pour défendre la démocratie et les libertés fondamentales.

Que prévoit la nouvelle Constitution remaniée ?

Principal changement par rapport au premier texte : le président de la République ne sera plus élu pour un mandat unique de six ans, mais pour un mandat de quatre ans renouvelable une fois.

Le président du Conseil des ministres reste lui le garant du pouvoir exécutif. Il sera issu de la majorité à l’Assemblée nationale ou d’un parti minoritaire dans une coalition. Il n’aura pas de limitation de mandat mais pourra être démis de ses fonctions par le parlement.

Cette nouvelle Constitution a été promulguée par le chef de l’État togolais le 06 mai 2024, par la loi numéro 2024-005 portant révision de la Constitution togolaise. Elle acterait donc la fin du suffrage universel direct pour élire le chef de l’Etat au Togo. Il serait désormais élu par l’Assemblée nationale.

La controverse autour de la nouvelle Constitution togolaise soulève des inquiétudes quant au dessein du régime en place. Alors que les partisans du changement la présentent comme un moyen de moderniser les institutions, les critiques dénoncent un projet visant à perpétuer le pouvoir en place.

L’adoption de cette nouvelle Constitution en mai 2024 a entraîné une vague de contestations de la part de l’opposition et des organisations de la société civile. Selon eux, ce texte pourrait bien constituer un instrument permettant au président Faure Gnassingbé, au pouvoir depuis plusieurs mandats, de s’accrocher indéfiniment à la présidence.

Au cœur de la polémique se trouve la question du respect de la limite des mandats présidentiels et de la démocratie au Togo. Les opposants voient dans ce changement constitutionnel un subterfuge pour contourner les règles établies et maintenir un régime en place depuis des décennies.

Dans ce contexte tendu, les grands meetings populaires prévus à Agoe-Nyivé et à Vogan s’annoncent comme des tribunes de contestation contre ce qu’ils qualifient de « coup d’État constitutionnel ». Sous la supervision de Novation International, ces rassemblements donneront voix à ceux qui refusent de voir la Constitution détournée pour servir des intérêts partisans.

La mobilisation citoyenne contre ce qui est perçu comme une tentative insidieuse de maintien au pouvoir par la force à travers la manipulation des textes fondamentaux traduit une prise de conscience et une volonté de défendre les valeurs démocratiques et l’alternance politique.

En somme, la lutte contre le coup d’État constitutionnel au Togo s’intensifie, avec les citoyens et la société civile déterminés à faire entendre leur voix et à empêcher toute dérive autoritaire.

La rédaction

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