Quand on a la chance d’avoir la destinée d’un pays en main, c’est qu’on a aussi le devoir de faire de ce pays une grande nation, forte et prospère. Seuls les gens bizarres ne sentent pas le besoin de réaliser ce devoir. Les autocrates de tous les temps comme les pharaons, Jules César, Mao Tsé-toung, Hitler, Staline et d’autres ont toujours essayé d’utiliser leurs pouvoirs pour faire de grandes choses et marquer leurs temps. Les pyramides, les grandes routes, les révolutions culturelles et d’autres œuvres impressionnantes n’ont jamais manqué à leur palmarès. Accomplir des bienfaits au profit du peuple pour marquer son passage au pouvoir, c’est quelque chose qui est comme inscrit dans les gènes de tout dirigeant, et même des dictateurs les plus cruels. Cela a toujours été ainsi partout, sauf dans les républiques vraiment bananières où le chef et ses acolytes ne sont même pas préoccupés par leur renommée. Pour eux, il s’agit juste de conserver le pouvoir et en jouir autant que possible. Ils n’ont pas de biens à faire, ils n’ont de comptes à rendre à personne.

A la mort de notre ancien président, il y a eu près de 1000 personnes tuées?
On met sur pied une CVJR dont les travaux ne situeront jamais aucune
responsabilité et ne désigneront jamais aucun coupable. Vous avez cotisé
600 millions pour aller jouer à la CAN et l’argent a disparu? Disparu, c’est
disparu et personne ne paiera. On a assassiné un colonel dans son bureau?
Vous n’avez pas besoin de savoir ce qu’il s’est passé, car vous n’êtes que de
simples citoyens. Si les gens de sa préfecture d’origine boudent trop, on les
frappe et on leur tire dessus. Après on leur envoie les ministres Bawara et
Bataka pour les diviser et les opposer afin qu’ils ne soient plus capables de
revendiquer. Un policier abat lâchement un petit laveur de motos? On
protège l’assassin et on vous dit de vous calmer, une enquête est ouverte.
Le pays évolue dans l’injustice. Les gens sont frustrés et beaucoup rêvent de
vengeance. Pendant ce temps, le ministre de la Sécurité continue à aligner
les enquêtes ouvertes, mais jamais fermées. Nos dirigeants sont des bananes mures à la tête d’une République bananière. Ils savent donc qu’ils sont guettés et qu’à la moindre occasion, le peuple cherchera à les manger. C’est pour cela qu’ils font tout pour ne jamais donner cette moindre occasion. Ils se protègent au lieu de protéger. Ils pensent à leur propre prospérité au lieu de faire prospérer le pays. Ils pensent à leurs familles au lieu de penser à la nation.

Mais ce faisant, quel exemple donnent-ils aux générations d’aujourd’hui et
de demain? Quel destin et quel avenir pour ce pays, s’il n’y a pas de grands
hommes et de grandes femmes? Quelle issue peut-il y avoir si chacun ne
pense qu’à l’instant présent et à soi-même? Des pays comme l’Allemagne ont
connu des dictateurs implacables. C’est vrai. Mais ces dictateurs avaient de
grandes ambitions pour leurs pays. Les Républiques bananières d’Afrique
ont de petits dictateurs dont les petites ambitions se résument au remplissage de leurs poches et de leurs ventres. Heureusement que ces Républiques bananières sont de moins en moins nombreuses et de moins en moins bananières. S’organiser et manger les chefs qui veulent rester des bananes, c’est la seule solution, comme cela a été fait en Guinée Bissau, au Burkina Faso, au Ghana et dans d’autres bananeraies.
Sahé Sahéa Source journal Sika’a

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