Jean-Jacques Teko, économiste/Consultant, Secrétaire Général Adjoint chargé de l’aménagement du territoire des infrastructures et du Développement – ANC (Alliance Nationale pour le changement) et ex et membre de la Commission Électorale Nationale Indépendante (CENI) fait des analyses sur la situation dans laquelle le monde entier se trouve avec cette pandémie de COVID-19. Et après cette pandémie comment sera l’économie de demain dans nos pays?
Si après cette crise sanitaire, nous n’avons pas le courage de changer de paradigmes économiques, et de bousculer les fondamentaux des relations avec nos partenaires économiques et de développement, en imprimant désormais un nouveau rythme basé sur nos réels besoins en politiques publiques et nos potentialités de production, alors on aura raté le seul et vrai tournant de la nouvelle coopération économique et le développement véritable qui se dessine depuis quelques jours.
Inverser les approches en utilisant de façon pragmatique, chaque faiblesse de chaque secteur en potentiel actif et novateur du développement.
Mettre en place l’épine dorsale en demandant des moratoires aux critères de convergences qui nous lient dans nos zones économiques. Mettre en ligne de mire pour l’axe principale, l’adéquation Formation-Emploi et encourager par une politique ambitieuse la recherche et le développement en lien avec les universités et les entreprises du secteur privé et le monde paysan.
Sans cela, on sera au fonds du gouffre, de l’abîme.
Cette crise demeure une opportunité même exponentielle, si on détermine l’économie qu’on veut construire.
Une nouvelle dynamique avec pour corollaire, d’abord les services sociaux de base aux populations(dans le cadre d’une meilleure répartition du revenu national), et la détermination de l’objectif – pays.
C’est dire que nous devons savoir, quel modèle économique nous voulons pour notre pays. Si nous voulons faire de notre pays, un pays OFF-SHORE, ou un pays marchand, ou un pays industriel, ou encore un pays de services ou carrément un SILICON VALLEY à la togolaise, ou encore un pays de l’intelligence artificielle ?
Bien entendu nous devons juguler deux ou trois options complémentaires, axées sur l’économie du SAVOIR, base de l’éclosion d’une nouvelle génération d’opportunités d’affaires, d’entreprises et d’entrepreneurs, tout en mettant en place un mécanisme probant de promotion et de pulsion économique en la matière.
Diversifier l’économie bien entendu, mais dans l’optique de complémentarités des secteurs, afin d’éviter trop de dépendance de l’extérieur qui est sujet à freins économiques. L’investissement en infrastructures est obligatoire, car nous permettant de nous inscrire dans le rattrapage structurel et fonctionnel.
Il me semble alors nécessaire, de mettre en place une politique fiscale réelle, et abroger celle d’aujourd’hui qui est totalement répressive contre les entreprises nationales et les opportunités d’affaires, avec un matraquage fiscal sans précédant. Surtout qu’elle a en elle, des niches fiscales contraires à l’éclosion des entreprises nationales qui sont en principe, les seules forces de création d’emploi. Redéfinir le statut de la Zone Franche, en lien et en adéquation secteur privé -Zone franche. C’est le seul gage pour arrêter la concurrence illégale et dévastatrice de ce secteur hors territoire douanièr et favorisé par les textes en vigueur, avec le territoire douanier qui croule sous le poids fiscal et les impondérables de la consommation et l’étroitesse du marché national.
Reprendre les fondamentaux en mettant en place, des instruments de régulation économiques permettant la fluidité et la lisibilité des opérations économiques.
La redéfinition d’une diplomatie nouvelle axée sur l’économie, et la recherche permanente de la croissance économique à l’extérieur, constituent ensemble le complément incontournable à cette renaissance obligatoire face à cette nouvelle opportunité économique mondiale. Arrêter la diplomatie de charme, pour faire place à la diplomatie économique.
C’est ainsi, qu’on définira notre alternative économique désormais, après la crise de la pandémie. De toutes façons, le monde économique ne serait plus pareil et le ralentissement économique, va s’installer pour un an dans une projection optimiste et plus de deux ans, dans une projection pessimiste. Alors on doit anticiper, pour survivre dans ce monde économique implacable.
Alors pourquoi pas nous ?
《Il y a des temps où l’on ne doit dépenser le mépris qu’avec économie, à cause du grand nombre de nécessiteux》.
CHATEAUBRIAND
Dieu bénisse le Togo.
Jean Jacques F. TEKO
Économiste Consultant
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