Les décisions gouvernementales ghaneenne et Nigeriane sur la question monetaire dans l’espace CEDEAO, constituent le fondamental cinglant revers pour la parité fixe du nouvel accord OUATARA – MACRON d’Abidjan, sur la nouvelle monnaie ECO.
Pour ma part, avec le régime de flexibilité adopté pour cette nouvelle monnaie de la CEDEAO par la 2ème économie de l’espace économique (le Ghana ) et précédemment par la première économie de l’espace économique (le Nigéria), le mécanisme de mise en place et de soutien de la nouvelle monnaie est déjà en route dans l’espace CEDEAO. Les pays de l’UEMOA se doivent de rompre avec la peur de la France et de ses représailles( brandie de tous temps dans les coulisses des pouvoirs francophones), pour revenir aux fondamentaux d’une monnaie, au lieu de s’accrocher à rendre service à l’économie française, en transformant nos économies en « »coursiers économiques de la grande patronne qui est l’économie Française » ».
Monnaie égale souveraineté. Les anglophones ne s’amusent pas avec, car ils ont été gouvernés dans le « »Système DOMINION » » par le Royaume-Uni. C’était un mécanisme politique basé sur « »L’INDIRECT RULE » ». Un départ politique plus responsabilisant, mais toujours colonialiste quand même et c’est vraiment colonialiste. Mais la volonté de nos voisins anglophones a pris le dessus de la peur du refus de l’esclave affranchi de s’assumer pleinement et entièrement.
C’est malheureusement la différence entre pays francophones et anglophones, dans la prise en main propre de leur destin économique réciproque.
C’est aujourd’hui le rendez-vous de l’histoire. Soit, les pays de L’UEMOA s’exécutent en la matière et existent, ou soit continuent l’esclavage économique et les courses économiques pour la France, puis verront leurs économies s’effondrer à jamais. Ce qui entraînerait la désintégration et le désagrégation évidentes de l’espace UEMOA.
Il est clair aujourd’hui que le Nigéria et le Ghana n’attendront pas les francophones qui traînent leurs faiblesses d’émission, de gestion de réserves propres, de balance commerciale, de gestion budgétaire et de courage économique institutionnel. Ils ne sont pas pour une devise évidemment. C’est une monnaie qui est leur objectif, monnaie flexible et convertible. Ils ne peuvent pas avoir une monnaie-pays depuis leur indépendance, et venir saborder cette souveraineté économique aujourd’hui. À moins que cela soit une annexion économique. Ils ont eu du chemin monétaire, avec des banques centrales gérant les mécanismes et fixant les taux directeurs avec leurs TRÉSORS PUBLICS comme il se doit dans l’intérêt économique inter yn de chaque « » Etat-partie monétaire » ». Ils ont même eu à utiliser le système « »Planches à billets » », face aux difficultés et maîtriser les politiques publiques. Ils ont eu à faire face à des difficultés inflationnistes, utilisé aussi des approches déflationnistes. Bref ils ont des monnaies.
En visitant le nouvel accord, nous lisons :
1°- Le Compte d’Opération est supprimé. Ce qui veut dire qu’est supprimée et disparue l’obligation pour les pays de la Zone Franc de déposer 50% de leurs réserves de changes dans le Compte d’Opération auprès du Trésor français.
2°- Les représentants français présents dans les instances dirigeantes de gestion de la monnaie CFA, à savoir le Conseil d’administration de la BCEAO, la Commission Bancaire, et le Conseil de politique monétaire sont retirés. Donc n’y siégeront plus.
3°-Le Franc FCFA change de dénomination et devient ECO.
4° La nouvelle monnaie ECO garde la parité fixe avec la monnaie européenne Euro.
5°- La garantie par la France de la monnaie ECO est maintenue.
Un nouvel Accord de coopération économique a aussitôt été signé à cette date du 21 décembre 2019, pour remplacer celui signé depuis 70 ans.
J’ai entendu et vu Le Professeur Kako NUBUKPO au regard de ses combats récents sur la question, déclarer « Le cordon ombilical est coupé. Cela va permettre de calmer les contestations et laisser les techniciens travailler plus sereinement ». Cette déclaration est selon moi, un signe precuseur de validation d’une réforme de l’ordre de celle intervenue en 1960, où la France avait opéré par stratégie pour sauvegarder l’essentiel. J’espère que cette une posture de gravitation par étape et non un satisfecit. J’ai du respect pour Kako NUBUKPO pour son combat monétaire et évidemment comme tout économiste, la démarche de fond technique nous sépare à un autre niveau. Moi, je n’ai besoin de lui reprocher comme les nombreux collègues économistes, d’avoir fait paraître sa joie. Je crois sincèrement qu’il aurait quelque part raison, connaissant très bien les dirigeants africains sur ledit sujet.
Je salue avec profond respect, sa lutte difficile mais je demeure néanmoins sur ma soif monétariste, de sa sortie enthousiaste. L’accord d’Abidjan par les Présidents Macron et Ouattara suscite des interrogations, tant sur la forme que sur le fond.
A- De la présentation (FORME du dossier)
a)- Je me demande comment une question aussi vitale que souveraine de la monnaie, et qui concerne une Organisation regroupant huit Etats, peut se régler en l’absence des autres Chefs d’Etat concernés ?
On ne peut laisser à un Président en exercice de l’UEMOA, il me semble, le droit MOMENTUM de traiter de cette importante question en l’absence de ses pairs ?
Puis je fais le lien, que le fait que ce président en exercice, soit le Président de la Côte-d’Ivoire dont le pays pèse 42% des avoirs de l’UEMOA, pour comprendre ce qui à été fait.
Dans ce domaine de souveraineté monétaire, le droit-pays n’admet en principe aucune délégation de pouvoir. La souveraineté est totale et entière. Cette façon cavalière politique et économiquement brutale de traiter les autres pays de l’UEMOA en quantité négligeable, est incompatible avec les principes de respect dû à chaque Gouvernement-pays et son peuple, engageant leur souveraineté.
b) – Si les peupkes sont concernés avec pieds et poings liés par la problématique de la monnaie, il me semble tout naturellement que les peuples devraient décider par voie de consultation référendaire ( donc un référendum), comme l’ont fait les peuples de l’Union européenne sur leur monnaie unique l’Euro, malgré la faiblesse de plusieurs économies européennes à l’époque. Donc aucun pays ayant moins de poids économique, ne doit être méprisé de la sorte.
B- De la structure ( le FOND du dossier)
Est mis fin à la gestion obligatoire, par la centralisation des réserves de l’UEMOA auprès du Trésor français.
Le non-dit dans l’approche de gestion et de savoir aujourd’hui : « » où iront désormais les réserves de change une fois délogées du Trésor français ? « ». Pouvons-nous permettre par faiblesse intellectuelle de comprendre, que ces réserves seront remises d’office à la gestion souveraine de la BCEAO ?
Il me semble que, cela soit la seule compréhension du process. Malheureusement toute la question demeure, sinon c’aurait été aussi proclamé tout haut comme un point d cession, à Abidjan. Donc en clair, c’est le noeud de l’accord.
Devons-nous comprendre sue c’est toujours à CLERMONT-FERRAND (France) que la monnaie ECO sera fabriquée ?
Si je m’appuie sur le noeuds de l’accord, j’ose croire que OUI.
Ainsi par extension, je voyage dans mon univers d’analyse en découvrant que, si la France dit se retirer totalement des instances de décision de la « »Devise CFA » », elle demeure le garant financier de la monnaie « »CFA-ECO » » si je peux oser l’appeler ainsi.
Mais, la nouvelle monnaie CFA-ECO garde la parité fixe avec la monnaie européenne Euro( qui est le panier monétaire européen avec le FF/DEUTSCH MARK, PESOS etc..), cette nouvelle monnaie CFA-ECO si je peux l’appeler ainsi, est donc arrimée à cette dernière. Ce qui signifie clairement que les pays de l’UEMOA concernés, ne sont pas libres de faire leur commerce avec d’autres pays, avec d’autres zones monétaires, avec d’autres zones économiques, sans passer par l’euro et donc la France. Il en résulte que, les pays utilisateurs du CFA-ECO demeurent désormais, des colonies économiques de l’Union européenne par le biais de la France. Et que c’est la parité fixe qui est aujourd’hui le seul lien imposable à cette monnaie, pour avoir des liens avec la France.
Nous devons avoir à l’esprit que du moment où, on ne peux pas directement faire sur les monétaires le change de l’ECO en livres sterling, le dollars US, en Yen Japonais, dollars canadien, Rouble Russe, yuan chinois, Rand Sud-africain, Dinar Koweitien etc… et qu’on doit toujours transiter, ou simplement passer par le tuyau Euro( via Franc Français dans le panier européen), le problème persiste et s’accentue dramatiquement.
POURQUOI la France maintient sa garantie alors ?
Il n’est un secret pour personne qu’en matière monétaire, celui qui « garantit une convention en a la tutelle ». La France par ce jeu, redevient et demeure donc la tutrice d’une monnaie qui appartient aux pays africains francophones.
Cette garantie française signifie théoriquement que la Banque Centrale des États de l’Afrique de l’Ouest( BCEAO), en situation de manque de disponibilités en devises, pourra se référer automatiquement et obligatoirement se procurer les Euros nécessaires auprès de la France, pour couvrir ses engagements. L’historique des relations entre la France et l’UEMOA pendant les 70 ans de l’existence du traité antérieur, nous révèle que cela ne s’est produit que seulement deux (2) fois. Alors pourquoi en faire un drame potentiel, alors que c’est sa gestion qui sera le point d’orgue pour déterminer le statut de la nouvelle monnaie ECO.
Et là, nous avons souvenance que la seconde fois que cela s’est produit, la monnaie a été dévaluée de 50% et c’était le 11 Janvier 1994 à DAKAR sous le gouvernement BALLADUR, qui avait comme signataire le ministre de l’économie à l’époque Michel ROUSSIN. De cela, nous devons rappeler que Édouard BALLADUR avait déjà suspendu le 2 Août 1993, le change des billets CFA (donc 6 mois avant la d’évaluation le CFA ne se changeait plus avec l’Euro).
Ce qu’il Fallait Démontrer (CQFD) est que, la garantie de la France est une couverture qui ne couvre pas en cas de crise de devise, comme on le prétend dans les deux accords.
En réalité et avec ces preuves inéluctables et irréfutables, la monnaie CFA qui est non convertible hors zone UEMOA (donc une devise UEMOA), reste la monnaie coloniale sans « » les attributs de souveraineté monétaire des pays francophones » ». Nous avons l’mpérieux devoir de changer les paradigmes économiques et monétaires.
La MONNAIE PAIE CASH en institutionnel, comme en circulation.
Je ne peux pas mieux dire. Merci et que Dieu bénisse l’Afrique.
Jean Jacques TEKO
Économiste.
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