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« Jeunesse et paix : gardiens silencieux de l’harmonie sociale »

ByTesko2022

Juin 12, 2025

Dans un monde traversé par des turbulences politiques, économiques et sociales, les jeunes se retrouvent souvent au cœur des enjeux, tantôt perçus comme des fauteurs de troubles, tantôt instrumentalisés par des agendas politiques douteux. Pourtant, une réalité s’impose : les jeunes sont les véritables artisans de la paix de demain, à condition qu’ils soient formés, écoutés et impliqués.

Un potentiel démographique et stratégique

L’Afrique est le continent le plus jeune du monde. Plus de 60 % de sa population a moins de 25 ans. Ce chiffre, loin d’être une statistique anodine, est un véritable levier pour le développement et la paix. Une jeunesse bien encadrée est une jeunesse qui construit, qui propose des alternatives pacifiques aux conflits et qui engage des dynamiques sociales durables.

Mais pour cela, il faut cesser de considérer les jeunes comme un groupe à surveiller. Il faut les reconnaître comme des partenaires à part entière dans la gouvernance, la médiation et la prévention des conflits.

Le rôle des jeunes dans la prévention des conflits

La paix ne se résume pas à l’absence de guerre. Elle se construit au quotidien, dans les écoles, les quartiers, les lieux de culte, sur les réseaux sociaux. Les jeunes jouent un rôle déterminant à plusieurs niveaux :

Veille communautaire : les jeunes sont les premiers à détecter les signes avant-coureurs des tensions dans leurs localités. En les formant à la médiation et à la gestion des conflits, ils deviennent des sentinelles efficaces.

Promotion de la tolérance : à travers la musique, le sport, l’art, les réseaux sociaux, les jeunes peuvent promouvoir des messages de paix, d’unité et de vivre-ensemble.

Engagement citoyen : en participant activement aux débats politiques, aux campagnes de sensibilisation, ou à la surveillance électorale, les jeunes renforcent la légitimité des institutions démocratiques.

L’éducation à la paix : un fondement essentiel

Pour que les jeunes jouent leur rôle, encore faut-il qu’ils soient outillés. Cela passe par une éducation civique et morale, dès le plus jeune âge. Il s’agit de leur inculquer les valeurs de non-violence, de dialogue, de justice et de respect de la diversité.

Les écoles, les universités, les associations, les médias doivent être des vecteurs de cette éducation. En apprenant à débattre sans se battre, à contester sans insulter, à défendre leurs droits sans violer ceux des autres, les jeunes deviendront les garants d’une société pacifique et inclusive.

Des initiatives locales inspirantes

Partout en Afrique, des jeunes prennent déjà leur destin en main. Au Sénégal, des réseaux de jeunes médiateurs interviennent dans les quartiers à risque. Au Burkina Faso, des collectifs organisent des campagnes de paix après chaque crise sociale. Au Togo, au Mali, au Bénin, des clubs de paix dans les universités organisent des forums de dialogue entre étudiants, autorités et forces de sécurité.

Ces actions, bien que souvent méconnues, ont un impact considérable sur la cohésion sociale.

L’insertion socio-professionnelle : condition sine qua non

Un jeune sans emploi, sans perspective, devient vulnérable aux manipulations politiques, aux discours haineux, voire aux groupes extrémistes. L’un des meilleurs moyens de préserver la paix est donc de garantir un avenir économique aux jeunes.

Cela implique :

L’accès équitable à l’éducation et à la formation professionnelle ;

La création d’opportunités économiques et de financements pour les jeunes entrepreneurs ;

L’encadrement des jeunes dans les secteurs stratégiques (écologie, numérique, santé, etc.).

Donner la parole aux jeunes

Trop souvent, les jeunes sont absents des espaces de décision. Ils sont rarement représentés dans les parlements, les conseils municipaux ou les instances de médiation. Pourtant, aucune paix durable ne peut être construite sans la voix des jeunes.

Les gouvernements africains doivent intégrer les jeunes dans l’élaboration des politiques publiques. Cela passe par la création de conseils consultatifs de la jeunesse, la formation de leaders jeunes, la mise en place de plateformes numériques de participation citoyenne.

L’avenir appartient aux bâtisseurs

La jeunesse n’est pas un problème à gérer. Elle est la solution à inventer. La paix en Afrique ne viendra pas seulement des institutions ou des élites. Elle viendra de ces millions de jeunes qui refusent la haine, qui croient en l’unité, qui osent rêver malgré tout.

Chacun d’eux est un maillon de la chaîne de la paix. Soutenons-les, formons-les, valorisons-les. Car, comme le dit un proverbe africain : « Ce que les jeunes voient en marchant, les anciens peuvent ne pas le voir même du haut d’un arbre. »

Dimitri AGBOZOH-GUIDIH

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