Il reste le principal sujet de discussion. L’arrestation de Wodedou Kossi Edem dit Togbui Zewouto et cinq de ses
disciples divisent profondément l’opinion. C’est un prête vaudou et anciennement évangéliste qui s’attaque aux religions importées. Il prône le retour aux valeurs ancestrales allant jusqu’à brûler une bible qu’il considère comme le malheur des Africains. Convoquéqués au Service Central de Recherches et d’Investigations Cricriminelles (SCRIC) avec neuf de ses fidèles, Togbui Zewouto et cinq de ses disciples ont été jetés vendredi à la Prison Civile de Lomé. Ils sont accusés de groupement de malfaiteurs, de détérioration et de menaces.
Ce qui apparaît au départ comme un fait divers, emballe sérieusement l’opinion. Deux camps s’affrontent. Pour les uns, Togbui Zewouto est purement dans la provocation et menace la paix sociale. Par conséquent, il mérite ce qui lui arrive. Pour les autres, Togbui Zewouto ne fait que répondre aux déviances malsaines de certains Pasteurs et hommes de Dieu véreux. Et si tant qu’il doit être interpellé, ces hommes de Dieu indélicats qui détruisent les fétiches doivent aussi l’être. De surcroît, le Togo demeure un État laïc.
En réalité, dans une situation aussi sensible, le gouvernement doit jouer davantage à la pédagogie et rappeler la nécessités de la cohabitation des différentes religions dans le respect mutuel. L’incarcération devait être l’ultime recours après plusieurs mises en gardes suivies de sensibilisation. De toute évidence, il s’agit d’une distraction imprudente face à l’actualité encombrante du pouvoir.
L’unanimité étant impossible en matière de religion, le cas Zewouto nécessite d’autres approches pour mieux consolider le mieux vivre ensemble au Togo.
Honoré ADONTUI
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