« Je pense que le Togo a franchi le rubicond et qu’il a atteint aujourd’hui un niveau de la dictature où il ne peut plus retourner en arrière »
Le droit de résistance à l’oppression peut certes constituer une clef d’entrée en révolution, mais des auteurs, à l’image de Kant, en ont une vision très limitée quand ils ne le rejettent tout simplement pas, ce qui revient a fortiori à écarter l’idée d’un droit à la révolution. De fait, la consécration de ce droit est-il conciliable avec l’Etat de droit ? Bien que le droit de résistance à l’oppression fût officiellement consacré dans les déclarations révolutionnaires, l’on peut légitimement s’interroger sur son bien-fondé, en droit positif. Il ne s’agissait certes pas de fonder a priori un quelconque droit à la révolution, mais d’accorder au droit de résistance une portée symbolique et conjuratoire, tendant à prévenir les privations de libertés tout en exhortant chacun à la plus grande vigilance pour la préservation de ses droits.
Regarder la processus électoral, depuis ces années, était comme regarder un accident de train au ralenti : on peut prévoir tout ce qui va se passer en sachant qu’on ne peut rien faire pour l’éviter.
Quelques semaines non seulement calamiteuses, mais complètement évitable pour un régime qui a les moyens d’avoir les ressources requises pour mener une dictature avec des standards élevés de professionnalisme.
Le point culminant de cette élection présidentielle de 2020 allait être la comédie, tout le monde le savait, le processus électoral maîtrisé encore avec difficulté, ce qui rendait l’exercice risqué et l’obligeait à bien préparer des réponses fantômes aux nombreuses questions prévisibles.
Le problème, c’est que lorsqu’on a appris que le Prince avait aussi l’intention de faire comme son papa Roi, l’opposition s’était levé en Chambre pour le dénoncer. Ses collègues conservateurs avaient aussi dénoncé que maintenant la loi lui permet pour la même raison, soit qu’il n’était pas « 100 % d’acoord dans sa mesquinerie ».
M. le Prince savait que la question risquait d’être soulevée au cours de l’année et il avait pris, dès l’année passé, des mesures pour nommer des députés le 20 décembre 2018. Mais il n’a jamais pris la peine de le dire publiquement. Pourquoi?
En soi, l’incident n’aurait pas beaucoup d’importance, s’il n’arrivait pas après d’autres petites controverses à propos de son 4ème mandat qu’il pense faire. Était-il, oui ou non, autorisé à être courtier d’assurances par les autorités et institutions compétentes ou incompétentes à sa solde ? Pourquoi avoir inscrit dans son agenda VISION 2030?
Rien de très grave, sauf que cela permet à ses adversaires de poser des questions sur la feuille de route de la CEDEAO, sur des choses qui auraient dû être réglées avant le début de l’année de la présidentielle de 2020.
Rien n’est joué, évidemment, mais les conservateurs doivent maintenant défendre des circonscriptions qui leur étaient acquises en fin de cette année 2019. C’est particulièrement vrai que les togolais sont des hommes combattants, où la remontée du Bloc de l’histoire de l’indépendance en 1958.
Les Togolais doivent prendre leur destin en main pour bâtir un autre Togoavec des Institutions qui commandent aux hommes et non l’inverse. À l’allure ou vont les choses, « C’est le peuple togolais lui-même qui doit se réveiller en prenant son destin en main ». Les togolais doivent etres actrices de leur propre libération.
Tesko Aristo
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