Le communiqué du 21 août 2024 annonçant la nomination de Monsieur Joseph Koamy Gbloekpo GOMADO dans le gouvernement de transition de la 5ème République a suscité de vives réactions au sein de l’opinion publique.
L’ANC, à travers un communiqué publié hier, a déclaré que cette nomination relève de la responsabilité individuelle de l’intéressé, mettant ainsi en lumière le rôle double de ceux qui prétendent œuvrer pour la libération du pays.
VOICI L’INTÉGRALITÉ DU COMMUNIQUÉ DE L’ANC:
Cette nomination soulève en effet des questions cruciales sur l’engagement politique et les valeurs morales des acteurs impliqués dans la transition démocratique. Alors que certains affirment lutter pour la libération d’un pays longtemps sous l’emprise d’une seule famille et de ses proches alliés, des décisions comme celle-ci révèlent parfois des compromis inattendus et des alliances surprenantes.
Il est important de reconnaître le dilemme moral auquel sont confrontés ceux qui aspirent à un changement réel et profond dans un système politique figé depuis des décennies. Le soutien apporté à une nomination controversée comme celle de Monsieur GOMADO met en lumière les tensions entre les idéaux proclamés et les compromis pratiques nécessaires pour faire progresser une transition politique fragile.
Je vais souligner le fait que des intellectuels africains, animés par un intérêt personnel, peuvent parfois se ranger du côté des dictateurs et tyrans pour servir leurs propres intérêts en exploitant leur savoir livresque. Cependant, il est important de noter que tous les intellectuels ne sont pas des opportunistes et que nombreux sont ceux qui consacrent leur expertise au bien commun et à la libération de leur pays.
Les intellectuels opportunistes dont il est question ici sont ceux qui mettent leurs compétences au service des dictateurs afin de légitimer et soutenir leur régime autoritaire. En échange de faveurs personnelles, de positions de pouvoir ou de privilèges, ces intellectuels fournissent aux dirigeants en place des justifications pseudo-scientifiques ou idéologiques pour maintenir leur emprise sur le pouvoir. Ils contribuent ainsi à perpétuer des régimes oppressifs qui privent les populations de leurs droits fondamentaux et de leur liberté.
L’opportunisme de ces intellectuels est une trahison de leur devoir moral et de leur mission académique. Au lieu de servir l’intérêt général et de défendre les valeurs de justice, de démocratie et de liberté, ils préfèrent sacrifier ces principes au profit de leurs propres intérêts égoïstes. Leur collaboration avec les régimes autoritaires contribue à perpétuer l’oppression, la corruption et l’injustice, alimentant ainsi le cycle de la pauvreté et de l’instabilité dans de nombreuses sociétés africaines.
Pourtant, il est important de souligner que tous les intellectuels africains ne tombent pas dans cette catégorie d’opportunistes. De nombreux intellectuels engagés se mobilisent courageusement pour promouvoir la démocratie, les droits de l’homme et le développement durable en Afrique. Leur travail acharné, souvent au péril de leur vie et de leur réputation, est un exemple de dévouement et de courage dans la lutte pour la liberté et la dignité humaine.
En définitive, cette nomination souligne la complexité des luttes politiques et des aspirations démocratiques dans un contexte où les alliances politiques peuvent parfois sembler contre-intuitives. Il appartient à chacun de demeurer vigilant et critique face aux choix et aux actions de ceux qui prétendent agir au nom de la transformation et de la libération d’un pays longtemps étouffé par des intérêts partisans.
La rédaction