La paix, plus qu’un rêve – une responsabilité collective: Dans un monde de plus en plus marqué par les conflits, les tensions communautaires, les fractures sociales et les inégalités persistantes, la paix durable est devenue un idéal vers lequel toutes les sociétés aspirent.
Mais au-delà des traités, des discours politiques et des opérations de maintien de la paix, une vérité fondamentale émerge : la paix n’est pas seulement l’affaire des gouvernants ou des diplomates. Elle est un droit fondamental pour chaque être humain, mais aussi une construction collective à laquelle chacun doit contribuer.

De l’école au quartier, du parlement à la ferme, du marché au média, chaque citoyen est porteur d’une pièce du grand puzzle qu’est la paix durable. « Un droit de tous, tous bâtisseurs » : ce mot d’ordre résume à lui seul la philosophie que l’Afrique – et le monde – doit adopter pour espérer sortir du cycle infernal de la violence, de la pauvreté et de la division.
Qu’est-ce que la paix durable ?
Contrairement à la paix ponctuelle ou superficielle, souvent imposée après un conflit, la paix durable repose sur des fondements profonds, systémiques et équitables. Elle implique :
L’absence de violences physiques ou verbales,
La justice sociale et économique,
Le respect des droits humains,
La cohésion sociale,
Le dialogue permanent entre les groupes sociaux, ethniques, politiques ou religieux.
Elle n’est pas simplement l’absence de guerre, mais la présence active de conditions qui empêchent le retour à la guerre. Cela nécessite des efforts constants, une gouvernance équitable, mais aussi une implication massive des citoyens.
Pourquoi la paix est un droit de tous ?
Parce qu’elle est le socle de tous les autres droits
Sans paix, pas de droit à l’éducation, à la santé, à l’expression, ni même à la vie. Là où les conflits s’installent, les droits fondamentaux s’effondrent. Les femmes et les enfants sont les premières victimes, les écoles ferment, les hôpitaux sont détruits, et la peur devient le quotidien.
Reconnaître que chaque être humain a droit à la paix, c’est reconnaître son droit à vivre, à espérer, à s’épanouir.
Parce que la paix est une condition du développement
Aucun pays ne se développe durablement en contexte d’instabilité. L’économie stagne, les investisseurs fuient, la diaspora ne revient pas, les jeunes perdent confiance. La paix durable est donc un droit collectif et stratégique, indispensable pour bâtir une société forte, autonome et souveraine.
Pourquoi tous bâtisseurs ?
Parce que chacun a un rôle à jouer
La paix durable ne se décrète pas. Elle se construit chaque jour dans les gestes quotidiens, les mots que l’on choisit, les décisions que l’on prend :
L’enseignant bâtit la paix en transmettant des valeurs de tolérance.
Le journaliste construit la paix en informant sans manipuler.
Le jeune sur les réseaux sociaux contribue à la paix ou à la haine selon ses publications.
Le chef traditionnel peut apaiser ou attiser les tensions.
Le citoyen ordinaire participe en dénonçant l’injustice, en tendant la main à son voisin, en votant en conscience.
Parce que la paix part de la base
Les processus de paix échouent souvent car ils sont élitistes, négociés entre gouvernements et élites politiques, sans réelle implication des communautés. Pourtant, ce sont les citoyens qui vivent les tensions au quotidien.
Impliquer les jeunes, les femmes, les syndicats, les leaders religieux, les artistes, les agriculteurs, c’est garantir une paix enracinée, authentique et partagée.
L’Afrique : terrain de défis, mais aussi d’espérances
Une jeunesse à canaliser positivement
L’Afrique est le continent le plus jeune du monde. Cette jeunesse peut être une bombe ou une bénédiction selon qu’elle est ignorée ou mobilisée. Lorsqu’elle est formée, écoutée et responsabilisée, elle devient un levier de paix, créative, résiliente et tournée vers l’avenir.
Les femmes, médiatrices naturelles
De nombreuses études démontrent que les processus de paix durables incluent les femmes. En Afrique, leur rôle dans les familles, les communautés, les marchés et la société est central. Leur implication dans la prévention des conflits, l’éducation à la paix et la médiation est une ressource inestimable.
Une société civile active et éveillée
Malgré les défis démocratiques, de nombreuses associations, ONG et mouvements citoyens africains œuvrent pour la paix, la justice et la cohésion sociale. Ces acteurs doivent être soutenus, protégés et reconnus comme partenaires clés de la gouvernance.
Pistes concrètes pour bâtir la paix au quotidien
Éduquer à la paix dès le plus jeune âge, dans les familles, les écoles, les médias.
Encourager les espaces de dialogue communautaire, pour éviter l’escalade des tensions.
Valoriser les récits de paix, de réconciliation, de pardon, dans la culture, les films, les journaux.
Impliquer la jeunesse dans la gouvernance locale, pour prévenir la frustration et le repli.
Renforcer les institutions de justice et de médiation, pour traiter les conflits équitablement.
Lutter contre les discours de haine en ligne, et promouvoir une citoyenneté numérique responsable.
La paix ne s’hérite pas, elle se mérite ensemble
La paix durable n’est pas une utopie, mais un chantier. Un chantier exigeant, mais vital. Il ne se limite pas aux résolutions de l’ONU, aux déclarations officielles ou aux conférences internationales. Il commence dans chaque cœur, dans chaque foyer, dans chaque décision citoyenne.
Nous avons tous droit à la paix. Et nous avons tous, sans exception, le devoir de la construire, de la défendre et de la transmettre.
Car tant que chacun ne se reconnaîtra pas comme bâtisseur, la maison commune restera vulnérable. Mais si nous sommes des millions à poser une brique de paix chaque jour, l’Afrique deviendra cette terre d’espérance, d’harmonie et de progrès dont rêvent nos peuples.
Dimitri AGBOZOH-GUIDIH
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