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PRESSE TOGOLAISE : « de l’autre côté du rire, les 99 réalités de la presse togolaise »

ByTesko2022

Août 6, 2019

Anani Fifa

Aujourd’hui 06 août c’est mon jour anniversaire et l’inspiration m’a proposé
un exercice littéraire dont le sous-titre semble rappeler quelque chose aux passionnés de feuilletons sur télénovela. De l’autre coté du mur, je suis toujours pour vous produire des textes qui de l’ autre côté du rire, on découvre des réalités déplorables. Dans ce texte, je vais citer les noms des auteurs de ces réalités. À mon jour anniversaire, je fais ma autobiographie mais aujourd’hui mes réflexions porteront sur certains faits avec plus de détails choquants. Il s’agit des maux qui minent la presse togolaise. Merci à tous ceux qui prennent le temps de me lire et continuent par partager mes chroniques sur les réseaux sossou. Que le seigneur vous bénisse.

Presse togolaise, le singe sale se mange en famille!

La presse s’est mobilisée pour mettre des plants en terre le premier juin dernier, elle s’est encore mobilisée pour donner du sang le samedi 03 août dernier. Toutes ces initiatives ont été appréciées et c’est normal.

Et si la presse togolaise pensait aussi à elle-même ?

Les organisations de presse sont nombreuses mais on ne sent pas véritablement le rôle qu’elles jouent pour l’épanouissement de notre corporation. Celles qui devraient véritablement lutter pour le bon fonctionnement de la presse togolaise sont non seulement marginalisées mais n’ont aucun pouvoir. Certains responsables des organisations de presse sont des béquilles du pouvoir. Ils préfèrent bénéficier des contrats de publicité du régime( ghanacel, ceett, porc, lotona etc) que de lutter pour la mise en application des recommandations des états généreux de la presse togolaise.

Où en est -on avec la convention collective ?

J’ai du mal à comprendre que des journalistes s’associent pour défendre des causes sociales mais restent indifférents à leur situation de précarité ambiante. Ce n’est pas une honte que des journalistes sont toujours payés à 5000f par semaine ? Il faut aussi lutter pour le bon fonctionnement de la presse. Les maux qui minent notre domaine sont nombreux. Le choix des journalistes qui voyagent au côté du chef de l’étage se fait toujours par degré de militantisme. La presse, que ce soit sportive ou générale est marginalisée. Lors de la nuit du football africain, plusieurs journalistes sportifs qui ont couvert le match de gala n’ont pas pu couvrir le dîner de gala pour la simple raison que derrière leur badge c’est griffé : exclusivement pour le match de gala. C’est pour leur rappeler qu’ils ne peuvent plus se servir du même badge pour avoir accès à la couverture du dîner. On a invité un grand nombre de journalistes à couvrir le gala mais la majorité n’a pas eu accès à la couverture de la soirée de récompense. Pour le dîner de gala il y a eu sélection ou ségrégation des médias. Ce n’est pas la première fois que nous assistions à ce dénigrement ou marginalisation. Un peu de respect pour la presse togolaise. Quand les associations de presses sont divisées pour des intérêts de tubes digestifs, voilà le traitement qu’on réserve aux journalistes. La presse togolaise ne parle jamais d’elle-même. Elle pose d’autres pas salutaires mais les problèmes auxquels elle fait face sont plus lourds que la tête d’un chef d’État ghanéen.

Le salaire dérisoire et la misère mortelle

Au sein de la presse il y a une misère qui ne dit pas son nom. Beaucoup de confrères ont peur d’en parler. Vous ne pouvez pas imaginer le nombre de directeurs de publications qui ont enregistré des dettes dans les imprimeries. Le problème de mévente, le bitos, la corruption etc…

Les aides de l’état à la presse sont toujours insignifiantes. Bonjour le bitos et la corruption ! Aujourd’hui les gens préfèrent tirer 20 journaux et les 10 tribuer dans les bureaux des directeurs de sociétés d’État que de tirer 1000 exemplaires sans en vendre 5. Faire paraître un journal par semaine au Togo devient un casse-tête japonais. Félicitations aux hebdomadaires, tri- hebdomadaires et surtout aux quotidiens! Il y a aussi des raredomadaires et des bodjonadaires. À propos des raredomadaires je peux citer baleine info. Baleine info c’est un journal créé à aneho depuis 2005 qui a fait sa première parution en 2018 au lendemain de l’apparition de la baleine sur la côte. Un bodjonadaire c’est des journaux qui existent mais qui ne paraissent que quand Pascal Bodjona fait une conférence de presse. Que de difficultés au sein de la corporation! Ne vous étonnez pas quand quelqu’un vous dit que son journal est sorti mais ce journal est invisible sur le marché. C’est une question de moyens. Hummmm Dieu seul sait! Malgré toutes ces 10 ficultés certains préfèrent équiper les salons de coiffure de leurs maîtresses avec les aides de l’État à la presse. Les aides de l’État à la presse sont devenues les aides de l’État pour les fesses. Ce sont ces maîtresses qui sont rédacteurs du journal ?

Qui parlent des maux qui minent la presse togolaise fait aussi allusion aux mauvaises gestions des entreprises de presse. Les rédacteurs sont surexploités contre un gros salaire de 5000f par semaine. Plusieurs directeurs n’assistent pas leurs employés quand ces derniers sont souffrants. Ça s’appelle la malhonnêteté et l’ingratitude. Au sein même des journalistes surtout les directeurs de publications il y a certains qui font de la bamboula sexuelle lors des séminaires à kpalimé. Je vais commencer par citer de noms et prénoms parce que cette manière de faire n’honore pas notre corporation. Trop c’est Trop! Il ne faut pas être musclé avant de dire la vérité. Certains menuisiers, chauffeurs ou coiffeurs sont devenus journalistes tout simplement parce que leur oncle est journaliste. Dans certaines rédactions le directeur lui même ne sait pas écrire. Ce sont ces rédacteurs qui font tout. Mais le lendemain quand le journal paraît vous verrez le DG sillonner les lieux de bitos dans une veste on dirait un diplomate de fouta djalon. Allez vous renseigner auprès des redacteurs à combien ils sont payés ? La majorité vous dira hummmmm avant de vous répondre.

La surexploitation esclavagiste des employés journalistes

Le traitement réservé aux journalistes radio ou télé est pire. En 2019, au Togo les journalistes télé continuent par percevoir 30 000f par mois. Pour raison de difficultés financières on oblige les jeunes passionnés du journalisme à faire 2 ans de stages. On renouvelle le contrat du stage jusqu’à 6 fois. Actuellement dans une station radio certains journalistes sont payés à 15 000f. Le rédacteur en chef ne dépasse pas 20 000f. J’ai appris en 2018 que la directrice d’une radio a augmenté de 5000f le salaire de ses employés. Quand j’ai demandé à combien étaient-ils payés ils m’ont dit 10 000f par mois. Dès fois la presse écrite est mieux mais à condition que le directeur arrive à faire paraître le journal 4 fois dans le mois pour que vous percevez 5000f × 4. Dans certaines rédactions, que ce soit la presse écrite, radio ou télé il y a certains qui viennent mais qui ne perçoivent rien à la fin du mois. Si un de leurs collègues revient d’un reportage avec 5000f ils peuvent bénéficier de 1000f. Dans plusieurs rédactions il y a à la fois la solidarité et l’exploitation. Tu peux revenir du reportage avec 5000f mais l’argent n’est pas à toi. Le rédacteur en chef prend sa part (2000f) te donne 1000f et les stagiaires éternels se partagent le reste. Dès fois pour raison de difficulté financière le journaliste décide de rester à la maison. C’est dans cette condition que les DG exigent un travail nickel. Le calvaire des journalistes radio et télé est vraiment déplorable. Souvent les jeunes passionnés de journalisme ou les jeunes étudiants en journalisme ne connaissent pas les réalités de la presse togolaise. C’est quand ils y mettent pieds qu’ils se rendent compte du calvaire qui existe dans ce monde médiatique. Le journalisme au Togo ne fait pas vivre. Il faut mentir , soutenir la dictature avant de vivre aisément. C’est quand ils y mettent pieds qu’ils se rendent compte du calvaire. Le traitement est dégradant.

Au Togo, combien d’employés journalistes sont déclarés à la caisse? Arrivent-ils même à subvenir à leurs besoins avec un perdiem de 5000f par semaine ?

Ajouter à cela la surexploitation de leurs employeurs. Quand on parle de ces traitements il y a certains directeurs qui s’énervent et qui cherchent à se justifier. Ils font comme si eux ils n’ont jamais été rédacteur ou employé.

Quand je parle de mauvais traitements des employés journalistes je n’invente pas les faits. Il est vrai que les directeurs font face à des sécheresses financières mais il ne faut pas être malhonnête. Si les employés se fâchent c’est parce que certains employeurs pouvaient mieux faire. Tout n’est pas rose mais il faut féliciter certains employeurs qui font assez d’efforts. Ils se reconnaissent tous. Il faut considérer ses employés et leur donner de la considération. Il ne faut pas les considérer comme des moutons de kakaveli. C’est des êtres humains qui travaillent avec vous. Bon nombre des employés sont de pères de famille. Le travail intellectuel ce n’est pas facile sinon tout le monde serait journaliste.

La prostitution de certaines femmes journalistes

Aujourd’hui à mon jour anniversaire, je vais taire certaines réalités. Je ne vais pas trop m’attarder sur le fait que certaines femmes, une fois arrivées dans la corporation s’adonnent à la prostitution. Elles se sont fait ziguezaguer avec plusieurs journalistes et avec plusieurs directeurs de sociétés. Dans notre corporation nous avons des femmes dont certaines détiennent le plus Nobel de la prostitution . Ce sont des manavi( DSSAR, Distributeurs de Sexe Sans Aucun Regret). Certaines se font hiérarchiquement pénétrer leur pomme de terre humide dans les redactions pour être promue à certains postes. Je serai aussi malhonnête de ne pas évoquer que presque toutes les femmes journalistes au Togo sont aussi victimes d’harcèlements sexuels( source: ananobaromêtre) . Il n’y a pas de secret dans le monde de la presse. Je m’abstiens aussi de parler des coup bas, de l’envoûtement, de la jalousie et de la haine au sein de notre corporation.

Réseau EBOLA de la presse togolaise

Il y a quelques journalistes qui font croire à l’étranger qu’ils sont les meilleurs au Togo , tout simplement parce qu’ils voyagent à chaque fois. Eux seuls, ils sont à la fois partenaires et correspondants de plusieurs médias de l’étranger. Toutes les opportunités passent par eux et ils ne donnent pas la chance aux autres confrères d’en bénéficier.

Comment une seule personne peut-être correspondant de plusieurs télés ou radio?

Il y a un réseau des journalistes malhonnêtes qui hypothèquent la chance des autres. Tous les courriers venant des médias de l’étranger passent toujours par eux. S’il y a des voyages à faire pour des formations c’est ce réseau qui décide. Ils sont fiers de dire à l’étranger qu’ils sont les meilleurs journalistes au Togo. Ce qui est également frustrant c’est que dès que tu contournes leur réseau pour bénéficier des opportunités auprès des médias étrangers tu trouveras un blocage( désolé monsieur nous traitons déjà avec un autre togolais!). Dès fois c’est eux même qui te mettent les bâtons dans les roues. Les bons journalistes ne manquent pas au Togo.

Le problème c’est qu’il y a ce réseau qui détient clandestinement le monopole de toutes les opportunités venant d’étrangers. Eu égard à ces réalités, notre corporation aura du mal à bien se porter. Il n’ y a pas l’honnêteté, l’amour, la confraternité ni le sérieux. Il y a trop d’hypocrites. Le monde de la presse au Togo c’est un mode d’hypocrites .Les différentes initiatives sociales des organisations de presse et auxquelles prennent part massivement les journalistes ne suffisent pas pour dire qu’il y a la confraternité au sein de notre corporation. C’est dent blanche cœur noir. Il faut planter des arbres, faire dépistage, donner du sang, faire Lome propre et distribuer des préservatifs, tout cela c’est très beau. Mais de la manière dont nous nous mobilisons pour réussir ces initiatives, faisons l’effort de traiter les maux terribles qui font entorse aux bons fonctionnement de la presse togolaise.

Mon coup de gueule n’est pas dirigé contre X,Y. C’est des faits réels que j’ai évoqués. Seulement que ma bouche ne porte pas caleçon surtout à mon jour anniversaire. Si un journaliste croît être indexé il peut garder ses cadeaux. Si quelqu’un m’écrit après cesse ou m’appelle je ne décroche pas, qu’il comprenne que aujourd’hui c’est mon jour anniversaire et que c’est le seul jour où je trouve l’occasion de me saouler. Pour me voir, je suis actuellement de l’autre côté du mur.

ZODIAQUE, PLUME AK43 06 AOÛT

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