Adji Otèth Ayassor est une figure marquante de la politique et de l’économie togolaise. Né à Défalé, dans la région de Doufelgou, il a su gravir les échelons grâce à son expertise et son engagement. Pour votre information, l’ancien ministre Adji Otèth Ayassor est juriste de formation et titulaire de plusieurs diplômes prestigieux, dont :
- Un Diplôme d’Études Approfondies (DEA) en droit public fondamental obtenu à l’Université de Bordeaux 1, en France ;
- Un Doctorat de 3ème cycle en droit public fondamental obtenu à l’Université de Bordeaux 1, en 1983 ;
- Un Master of Laws (Mastère en droit) délivré par l’École de droit de l’Université de Harvard, à Cambridge, Massachusetts, aux États-Unis, en 1988 ;
- Un Doctorat en Sciences Juridiques (Doctorate of the Juridical Science, SJD), équivalent au Doctorat d’État en droit, obtenu à l’Université du Wisconsin à Madison, aux États-Unis, en 1991 ;
- Un Diplôme en Résolution des Conflits obtenu à l’Université d’Uppsala, en Suède, en 1993.
Ce parcours académique exceptionnel illustre son expertise et sa contribution à la gestion des affaires publiques.
Carrière Universitaire et Débuts Professionnels
Avant d’entrer en politique, Adji Otèth Ayassor a exercé comme professeur d’université en droit des finances et en droit constitutionnel à l’Université de Lomé et à l’École nationale d’administration. Il a également occupé des postes administratifs, notamment comme secrétaire général du ministère de l’Éducation nationale et de la Recherche, ainsi que du ministère des Enseignements primaire et secondaire dans les années 1990.
Entrée en Politique et Réalisations
Sa carrière politique débute en 2006 lorsqu’il est nommé secrétaire général de la présidence, peu après l’accession au pouvoir de Faure Gnassingbé. En 2007, il devient ministre de l’Économie et des Finances, un poste qu’il occupera jusqu’en 2016. Pendant son mandat, il a initié de nombreuses réformes visant à assainir les finances publiques, dont la plus notable est la création de l’Office Togolais des Recettes (OTR) en 2014, issue de la fusion des douanes et des impôts.
Bien que son travail ait été salué pour sa rigueur et son efficacité, certaines réformes ont également suscité des critiques. En 2015, il est nommé ministre d’État chargé de l’Économie, des Finances, de la Planification et du Développement, avant de quitter le gouvernement en 2016.
Après le Gouvernement
Depuis son départ du gouvernement, Adji Otèth Ayassor continue de contribuer au développement économique et énergétique du continent. En 2017, il est nommé directeur général de la Société Africaine des Biocarburants et des Énergies Renouvelables (SABER), où il œuvre pour promouvoir les énergies renouvelables dans les pays membres.
Adji Otèth Ayassor reste une personnalité influente, reconnue pour son expertise et son engagement en faveur du développement du Togo et de l’Afrique. Sa carrière illustre un parcours riche en réalisations et en défis, marqué par une volonté constante de servir son pays.
Adji Otèth Ayassor : Les Réformes Marquantes et l’Affaire des Inspecteurs de Douane
Adji Otèth Ayassor, ancien ministre de l’Économie et des Finances du Togo, a marqué son passage au gouvernement par des réformes audacieuses visant à moderniser et assainir les finances publiques. Dès son entrée en fonction en 2007, il s’est attaqué à des défis structurels, notamment la gestion des douanes et des impôts, qui a culminé avec la création de l’Office Togolais des Recettes (OTR) en 2014. Cette fusion des services des douanes et des impôts visait à centraliser les opérations, réduire la corruption et améliorer les recettes fiscales.
Parmi les réformes notables, l’affaire des inspecteurs de douane envoyés à la retraite a suscité une attention particulière. Dans le cadre de la restructuration des douanes, plusieurs inspecteurs ont été mis à la retraite anticipée avec des indemnités couvrant une période de 3 à 4 ans. Cette mesure, bien que controversée, visait à renouveler les effectifs et à introduire une nouvelle dynamique dans la gestion des douanes. Elle a également permis de réduire les pratiques jugées inefficaces ou obsolètes, tout en offrant une compensation financière aux agents concernés.
Ces réformes, bien qu’ambitieuses, ont été accueillies avec des réactions mitigées. Si certains ont salué la volonté de modernisation et de transparence, d’autres ont critiqué les impacts sociaux et les méthodes employées. Néanmoins, Adji Otèth Ayassor a laissé une empreinte indélébile dans l’histoire économique du Togo, en posant les bases d’une gestion plus rigoureuse et centralisée des finances publiques.
Son héritage reste un sujet de débat, mais il incarne une période de transformation significative pour le pays.
Réformes de l’OTR : Georges Barcola sur les traces d’Adji Otèth Ayassor
Les réformes économiques au Togo continuent de dessiner une trajectoire ambitieuse, marquée par des initiatives audacieuses pour moderniser les finances publiques. L’actuel ministre de l’Économie et des Finances, Georges Barcola, s’inscrit dans une lignée de réformateurs, suivant les traces de son prédécesseur, Adji Otèth Ayassor, dont les efforts ont été parfois mal compris mais restent fondamentaux pour l’évolution économique du pays.
En 2014, Adji Otèth Ayassor avait initié une réforme majeure avec la création de l’Office Togolais des Recettes (OTR), fusionnant les services des douanes et des impôts. Cette initiative visait à centraliser les opérations fiscales, réduire la corruption et améliorer la collecte des recettes publiques. Bien que cette réforme ait suscité des critiques, notamment en raison de la mise à la retraite anticipée de certains inspecteurs de douane, elle a posé les bases d’une gestion plus rigoureuse et transparente des finances publiques.
Aujourd’hui, Georges Barcola reprend le flambeau avec une réforme substantielle de l’OTR. Par le biais d’une loi adoptée récemment, il vise à corriger les dysfonctionnements relevés dans la gestion de l’Office, notamment l’absence de mécanismes clairs de contrôle et de transparence. Cette nouvelle réforme introduit des innovations telles que la simplification des procédures de nomination, le renforcement du rôle des ministères de tutelle, et la restructuration des organes dirigeants.
Les similitudes entre les deux ministres sont frappantes : tous deux ont cherché à moderniser l’administration fiscale et douanière, tout en renforçant la transparence et l’efficacité. Cependant, Georges Barcola bénéficie aujourd’hui d’un contexte plus favorable, avec des audits indépendants et des enseignements tirés des réformes précédentes.
Ces initiatives témoignent d’une continuité dans la vision économique du Togo, où chaque réforme s’appuie sur les fondations posées par les prédécesseurs. Georges Barcola, en suivant les traces d’Adji Otèth Ayassor, montre que les défis économiques nécessitent une approche progressive et collaborative pour garantir un avenir prospère au pays.
Ces réformes, bien qu’ambitieuses, sont essentielles pour renforcer la confiance des citoyens et des investisseurs dans l’environnement économique togolais.
Tesko Aristo Zowadan
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