Le clou de la rentrée parlementaire des sénateurs de la République démocratique du Congo (RDC), tenue le 15 septembre dernier à la Chambre haute, aura été la présence d’un certain ancien président Joseph Kabila. Il est désormais salué du titre du sénateur à vie, s’il vous plaît. De l’ancien président qu’il fut.
Si ce dernier avait disparu des radars depuis décembre 2018, c’était sa première fois d’apparaître avec panache en tant que sénateur. Et c’est en sa qualité d’ancien président élu qu’il s’est vu décerner le titre de « sénateur à vie ». Certains de ses collègues, heureux de le revoir parmi eux, n’ont pas fait dans la dentelle métaphorique, eux qui sont allés jusqu’à le saluer du non moins flatteur dénomination « Père de l’alternance et le symbole du
respect de la parole donnée ». Tout est dit. L’intéressé n’a guère boudé son plaisir face à ce qu’il convient d’appeler un bizutage de bon goût.
« Cette présence marque aussi sa rentrée politique. Je pense que c’est aussi la preuve qu’il entend jouer son rôle dans le fonctionnement du sénat, mais aussi dans la vie nationale comme la constitution le lui reconnaît », a souligné She Okitundu, ancien ministre des Affaires étrangères. Joseph Kabila reste la preuve vivante qu’il y a bien une vie après le pouvoir, et que le titre d’ancien président n’a jamais tué qui que ce soit. Au contraire, il honore celui qui le porte. Peuple et personnalités réservent aux anciens
présidents une dignité qu’on eût dû au pape. Faure Gnassingbé qui a raté l’occasion de quitter le pouvoir, reçoit là une belle leçon démocratique.
N’est-ce pas lui-même qui affirmait qu’il faut limiter le mandat à deux pour une bonne démocratie en Afrique ? Qu’est il resté de cette parole donnée aujourd’hui ? Une épave. Il peut toujours se rattraper.
Vivement.
Source: Journal Le Correcteur
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