Jusqu’à la présidentielle du 22 février 2020, le Togo restait la seule anomalie
de l’espace CEDEAO où l’éternité du pouvoir est promue. Son compagnon de toujours la Gambie, après s’être débarrassée de son bouffon de président Yahya Jammeh semble retrouver la voie de la normalité. Malheureusement,
l’entêtement de Gnassingbé Faure pour son 4ème mandat après la grave crise politique de 2017-2019 a plutôt donné des idées à d’autres potentats de lui emboîter le malheureux et dramatique pas.

Ouattara et Condé sans honte
Si dans l’histoire de l’humanité, il existait un jeudi noir, l’Afrique de l’Ouest a malheureusement aussi enregistré son jeudi noir : le 06 août 2020. Alassane Dramane Ouattara et Alpha Condé ont franchi le pas du 3ème mandat jusqu’ici interdit par le protocole de la Bonne Gouvernance de la CEDEAO.

Dans son adresse à la veille des 60 ans de l’indépendance de la Côte d’Ivoire, l’ancien premier ministre de Félix Houphouët-Boigny (78 ans) a tourné casque. « J’ai décidé de répondre favorablement à l’appel de mes concitoyens me demandant d’être candidat. Je suis donc candidat à l’élection présidentielle du 31 octobre. J’ai fait part le 5 mars dernier à toute la Nation de ma volonté, bien que la nouvelle constitution m’y autorise, de ne pas faire acte de candidature et de passer la main à une nouvelle génération. Depuis cette décision, j’avais commencé à organiser mon départ (…) et planifier ma vie après la présidence. Le calendrier très serré, à peine à trois mois de la présidentielle, les défis auxquels nous sommes confrontés, le maintien de la paix et la sécurité, la crise sanitaire (du coronavirus), le risque que tous nos acquis (depuis 2011) soient compromis, tout cela m’amène à reconsidérer ma position. Cette décision mûrement réfléchie est un devoir que j’accepte dans l’intérêt supérieur de la nation. Compte tenu de l’importance que j’accorde à mes engagements et à la parole donnée, cette décision représente un vrai sacrifice pour moi, que j’assume pleinement par amour pour mon pays », a-t-il affirmé dans un raisonnement narcotique et décousu évoquant un cas de force majeure avec le décès de son dauphin grabataire Amadou Gon Coulibay.
C’est ce que le temps de recueillement et de la récupération demandé à ses
partisans le 29 juillet dernier a accouché. Ce même jeudi 06 août se tenait à Conakry, l’Assemblée Générale du Rassemblement du Peuple Guinéen, parti au pouvoir qui a désigné son président Alpha Condé (82 ans) candidat pour
l’élection présidentielle du 18 octobre prochain. Sans surprise, «Je prends acte, je vous ai entendu, je prends acte », a déclaré le chef de l’Etat, en clôture de la convention électorale de son parti.
« Si vous voulez que j’accepte votre proposition, il faut que vous vous engagiez à ce que le RPG redevienne ce qu’il était, un parti qui n’oublie
personne », a-t-il ajouté, en citant les femmes, les jeunes et les plus démunis. Alpha Condé, sans adversaire au sein du RPG, a prévenu que « la bataille principale sera de lutter contre la corruption », arguant qu’il faudrait se parler « les yeux dans les yeux»
Arrivée au pouvoir en 2010 et réélu en 2015, l’inénarrable vieillard a sodomisé la Constitution dans un bain de sang des Guinéens pour un nouveau mandat.
Faure Gnassingbé, le mauvais génie inspirateur

Tout comme au Togo en mai 2019, les compteurs ont été mis à zéro par le tripatouillage de la Constitution. Au regard des attitudes loufoques et retorses de Ouattara et Condé, il ne fait l’ombre d’aucun pli qu’ils avaient fortement manœuvré à travers la médiation de la CEDEAO pour encourager
l’enfant de Gnassingbé à continuer son bail sur le Togo en dépit de l’état de déconfiture avancée du pays. Il est une évidence que Ouattara et Condé avaient déjà l’idée de se servir du précédent dangereux de Gnassingbé Faure pour opérer aussi dans leur pays. Ce faisant, c’est le semblant de stabilité et de regain de confiance dans l’espace CEDEAO qui viennent de voler en éclat.
C’est triste que comme toujours, le Togo donne toujours le kick off des mauvais coups dans l’espace CEDEAO et l’Afrique tout entière.
Le coup d’assommoir de Ouattara et Condé doit sonner le torscin pour un sursaut patriotique dans la CEDEAO francophone afin d’arrêter la gangrène le plus tôt.
Kokou AGBEMEBIO
Source: Le Journal Le Correcteur
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