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Togo : En plein brouillard, Le Mali opère une sortie de piste

ByTesko2022

Juin 24, 2025

Le Togo entre dans une nouvelle impasse après les rodomontades du 3 mai 2025 qui parachutent Gnassingbé Faure à la Présidence du Conseil. Tout ceci au détour du changement de constitution dans des conditions rocambolesques.


Après 20 ans de surplace, nombre de Togolais ont du mal à voir le fils de Eyadema vouloir s’imposer à vie à la tête du pays.
C’est dans ce brouillard qui écorne davantage la légitimité du pouvoir de Lomé que certains sicaires multiplient des initiatives burlesques pour se donner bonne conscience. Et lorsqu’un émissaire d’un pays comme le Mali en lutte pour sa survie apporte sa caution à la cacophonie ambiante au Togo, la pilule a bien du mal à passer.


Au commencement, la conférence sur la dette


Au lendemain de la prestation de serment de Gnassingbé Faure comme Président du Conseil et de Jean-Lucien Savi de Tove comme Président de la République, des Togolais étaient sans voix. Mais comme pour montrer à l’international que tout va bien au pays, le Togo a accueilli du 12 au 14 mai 2025 la première conférence de l’Union africaine sur la dette publique sous le thème « l’agenda africain de gestion de la dette publique : restaurer et préserver la viabilité de la dette.» Elle s’est d’ailleurs achevée par la déclaration de Lomé. Durant trois jours, les participants, issus de divers pays du continent, ont dit-on, mené des réflexions sur cette problématique majeure des économies africaines, et adopté une série de résolutions, à travers la Déclaration de Lomé.


A l’issue des assises, la Conférence a demandé au Président du Conseil des ministres du Togo, de porter au nom de l’UA, la question de la dette africaine à l’international pour mener des plaidoyers des partenaires financiers internationaux afin d’obtenir une révision des conditionnalités applicables à la dette africaine. Dans ce sens, il devra engager notamment des discussions avec le Fonds monétaire international (FMI) et la Banque mondiale, en vue d’une réduction des coûts des crédits consentis aux pays africains.
“Le président du conseil se chargera de négocier une dette saine pour le continent, c’est-à-dire une dette qui ne soit pas accordée à des coûts prohibitifs. Nous avons besoin de ressources, mais de ressources concessionnelles. Pour cela, il est nécessaire de revoir le mécanisme international de la dette”, a expliqué le ministre sortant de l’Economie et des Finances, Georges Essowè Barcola, face à la presse à la clôture du sommet.
Pour un pays aussi surendetté avec des réalisations invisibles à l’œil nu, on comprend tout simplement qu’il s’agit là d’amuser la galerie.
Cette conférence sans grande importance pour le petit Togo est une autre occasion d’alourdir la dette du Togo.
Pour continuer de masquer le mal être persistant au pays, Robert Dussey ajoute son numéro avec son encombrant hôte malien.

Conférence APA et le zèle improductif de la diplomatie malienne


Le Togo a été l’hôte de la 3eme édition de la Conférence ministérielle de l’Alliance Politique Africaine (APA) lundi 2 juin 2025 à Lomé. Pacé sous le thème « Place de l’Afrique dans un monde en mutation : enjeux d’un repositionnement stratégique et diplomatique », cette rencontre a réuni les ministres des Affaires Étrangères du Togo , du Mali , du Niger, du Burkina, du Libéria, du Tchad et de la RDC.
Il se rapporte que l’Alliance Politique Africaine (APA) entend jouer un rôle catalyseur pour une Afrique maîtresse de son destin, capable d’anticiper, de s’adapter et de peser dans les équilibres internationaux.
« La conférence vise à favoriser une réflexion stratégique partagée sur la position de l’Afrique dans les nouveaux équilibres internationaux, et à renforcer le dialogue intra-africain en matière de diplomatie, de coopération régionale et d’autonomie décisionnelle. L’APA entend également promouvoir une gouvernance continentale fondée sur le respect des identités africaines, le multilatéralisme équitable et la défense des intérêts communs », a déclaré Robert Dussey, ministre sortant togolais des Affaires Etrangères, de l’Intégration Régionale et des Togolais de l’Extérieur.

Au sortir de cette rencontre, le Président du Conseil, Faure Gnassingbé a reçu en audience lundi 02 juin à Lomé, une délégation de ministres africains des affaires étrangères participants.
Selon des sources officielles, au cours des échanges, les diplomates africains ont présenté au Président du Conseil les conclusions de leurs assises, ainsi que la Déclaration y afférente, dont l’ambition est de renforcer la voix du continent sur la scène internationale, dans le contexte mondial actuel de bouleversements géopolitiques.
“Nous avons en outre félicité le Président Faure Gnassingbé pour sa désignation à la tête du Conseil de la République Togolaise, et félicité pour son rôle dans la médiation africaine pour un retour de la stabilité et de la paix dans l’Est de la République Démocratique du Congo”, a indiqué le ministre malien, Abdoulaye Diop, entouré pour l’occasion de ses homologues du Niger, du Burkina, du Libéria, du Tchad et de la RDC.
C’est justement la déclaration du ministre malien qui suscite des vifs débats au sein de l’opinion. Pour certains, comment le Mali en pleine tourmente et qui se bat pour retrouver sa souveraineté peut-il saluer le grand bazar du pouvoir de Lomé ? Si ce diplomate est conséquent envers lui-même, par rapport à la déflagration du climat socio-politique en cours au Togo, il aurait pu faire économie de ses propos.


En réalité, depuis la désignation de Faure Gnassingbé comme Président du Conseil, officiellement, il n’y a que la Chine qui a envoyé une lettre de félicitations. Les autres pays du monde ayant mesuré toute l’impertinence et le grand recul que constitue l’acte du régime des Gnassingbé surtout après quatre mandats du successeur de Eyadema, n’ont pas osé s’y mêler. Que ce soit un ministre d’un pays en pleine crise qui vient soutenir cette forfaiture, cela apporte de l’eau au moulin à ceux qui ne croient point aux boursoufflures langagières des putschistes réunis au sein de l’Alliance des États du Sahel (AES). Si un pays majeur comme le Mali peut soutenir cette attitude dolosive du régime du Togo et qui génère par voie de conséquence une misère généralisée imposée au peuple togolais, on aura tout compris.


Source: Journal « Le Correcteur », Kokou AGBEMEBIO

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