Les Évêques affirment avoir observé plusieurs irrégularités dans l’organisation et le déroulement des élections du 22 février . Pour ces derniers, ce sont ces irrégularités qui ont plongé le pays dans un mouvement de contestation dès la proclamation des résultats.
Mgr Benoit Alowonou, le président de la CET (ph)
La Conférence des Evêques du Togo (CET), après une analyse de la situation sociopolitique au Togo qui n’est pas fleurissante, rappelle aux autorités togolaises que sans une sérieuse réforme du cadre électoral en vue d’élections libres, transparentes, crédibles et paisibles, la démocratie ne peut pas réellement fleurir au Togo.
La CET a lancé cet appel lors de sa deuxième session ordinaire de l’année qui s’est tenue à Lomé du 16 au 19 juin 2020.
En revenant sur les derniers développements de l’actualité au Togo surtout la dernière élection présidentielle, la CET dit avoir observé avec « regret, qu’à l’image des autres élections qu’a connues notre pays, celle de février 2020 a été marquée par de nombreuses irrégularités qui ont plongé le Togo dans un mouvement prévisible de contestations dès la proclamation des résultats ».
Des maux diagnostiqués
En diagnostiquant des maux qui entravent un réel enracinement de la démocratie au Togo, les Evêques ont touché du doigt les pratiques mieux des problèmes qui s’éternisent lesquels doivent de solutions pour redonner espoir à la pratique démocratiques dans le pays.
Des maux dont souffre le pays, les Evêques ont relevé que « tant que la vie sociopolitique sera dominée par l’armée, que les pouvoirs législatif et judiciaire ne seront pas réellement indépendants ; tant que la corruption et l’impunité continueront de prospérer sur la terre de nos aïeux, les tensions ne pourront pas réellement s’apaiser ».
Sans se limiter à ces manquements qui freinent l’évolution du pays, les Evêques ont enjoint à leurs constatations que « tant que le mensonge sera utilisé en particulier dans les médias et sur les réseaux sociaux comme stratégie de déstabilisation des personnes et des institutions ; tant que la ruse sera employée comme moyen de conquête et de conservation de pouvoir ; enfin, tant que la violence ne sera pas condamnée et enrayée, les auteurs et les commanditaires sanctionnés, les remous politiques seront inévitables dans notre pays ».
Violences et assassinats
A propos de l’insécurité qui ne dit pas son nom dans le pays, les Evêques ont évoqué des cas de meurtres enregistrés ces dernières semaines dans le pays comme celui du Commandant de la Brigade d’Intervention Rapide (BIR) retrouvé mort dans son bureau le 4 mai 2020. De ce qui précède, ils ont trouvé que la situation est aggravée par le sentiment d’impunité dont bénéficient les auteurs de ces forfaits qui agissent parfois à visage découvert.
Tout en présentant leur compassion aux victimes de toutes les formes de violence et d’injustice, les Evêques demandent que les enquêtes diligentées aboutissent et que les auteurs et commanditaires soient arrêtés, jugés et punis conformément aux lois en vigueur.
Source: koaci.com
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