30,46 milliards FCFA. Voilà la somme mobilisée par la Société Autonome de Financement de l’Entretien Routier (SAFER) pour l’exercice 2022. Cette somme révélée par la ministre des Travaux Publics lors du conseil des ministres du 8 mai dernier, sera consacrée au « développement et la modernisation des infrastructures de transports routiers ».
« Aujourd’hui, le réseau routier national s’agrandit et la mise en œuvre des grands projets d’infrastructures suit son cours. Afin de préserver les acquis et renforcer davantage la sécurité routière ainsi que la praticabilité du réseau national en toute saison, il importe de veiller à son entretien courant et périodique », a fait savoir Zourehatou Kassah-Traoré qui destine ce pactole au « financement de l’entretien routier » afin de « garantir à la route une durabilité dans le temps ».
On espère qu’avec ce bénéfice engrangé, bien des routes en décrépitude vont connaître une seconde jeunesse. Des réalisations ont été jusqu’ici attribuées à la SAFER, comme l’installation des vidéos surveillances à tous les postes de péages sur l’ensemble du territoire national, ou la mise en place d’un guichet d’abonnement pour les usagers. A part ces initiatives qualifiées d’innovantes, difficile de dire en quoi cette société a été utile dans les services d’entretien routier. Il est bien vrai qu’il y a des balayages routes ainsi que le curage des caniveaux, mais certains tronçons souffrent d’entretien. Le boulevard du 30 août en est une parfaite illustration.
Pour ce qui est du curage des caniveaux, il reste beaucoup de travail à faire dans plus d’un quartier où l’incivisme est la chose la mieux partagée. Encore que ces activités sont effectuées par les Communes. Engranger des bagatelles considérables sans qu’on en voie les utilités est un manquement. Il n’y a pas d’autre mot pour le qualifier.
Source : Journal « Le Correcteur »