Dans la quasi totalité des pays d’Afrique subsaharienne, le décès est vu comme une occasion de réunir l’ensemble de la communauté. Tous les décès donnent lieu à une veillée funèbre, première étape des rites funéraires, en général dans le village natal du défunt.
Dans la région septentrionale du Togo, à Bassar, les funérailles se déroulent en plusieurs étapes, à savoir : Gangankou, Oubo, Gogo, Lawa et enfin T’Ball. Toutefois, le rituel du T’Ball est réservé aux personnes initiées capables de danser autour du feu. Allons à la découvert du premier étape qui est le Gangankou.
Nous sommes ici dans le grand Nord du pays à Bassar précisément à Binaparba. Cérémonie dénommée Gangankou lors des funérailles: c’est une tradition dans la culture Bassar qui consiste à ramener une nouvelle ou ancienne défunte dans sa famille paternelle.
Pour se faire, les traditionalistes font des préparatifs au préalable et une fois sur la tête des transporteurs, le gangankou les dirige. Une fois dans le quartier de la défunte, les familles paternelles la récupère et elle les dirige vers là où elle veut s’héberger.
La tradition africaine revêt une importance incommensurable, elle est le socle sur lequel repose la structure sociale, culturelle et spirituelle de nombreuses communautés. Chaque rituel, chaque cérémonie, chaque pratique a une signification profonde et participe à la préservation de l’identité et de la cohésion de ces sociétés.
Le Gangankou, célébration traditionnelle des Bassar à Binaparba, incarne parfaitement cette richesse et cette profondeur. Cette pratique ancestrale de ramener une défunte dans sa famille paternelle n’est pas simplement un geste symbolique, mais un acte chargé de sens et de valeurs pour la communauté.
Respecter et perpétuer cette tradition revêt une importance capitale pour plusieurs raisons. Tout d’abord, le respect des traditions permet de maintenir un lien fort avec l’histoire et les anciens, assurant ainsi la transmission des savoirs, des coutumes et des valeurs aux générations futures.
Ensuite, ces rituels renforcent les liens familiaux et communautaires, en offrant un espace de partage, d’entraide et de solidarité entre les membres de la société. Chaque étape du Gangankou est l’occasion de rassembler la communauté autour d’un même dessein, renforçant ainsi le tissu social et favorisant l’unité.
Par ailleurs, le respect des traditions permet de maintenir un équilibre entre l’homme et la nature, en valorisant un mode de vie en harmonie avec l’environnement et en perpétuant des pratiques respectueuses de la terre et de ses ressources.
Enfin, ces rituels traditionnels sont porteurs de sens et de spiritualité, offrant aux participants un cadre pour se connecter à leurs racines, à leurs ancêtres et à un au-delà qui transcende le quotidien. Ils apportent réconfort, consolation et espoir dans des moments de deuil et de transition.
En définitive, le respect des traditions africaines, telles que le Gangankou des Bassar à Binaparba, est essentiel pour préserver l’identité culturelle.
A suivre …
Le petit togolais en balade au calme. Mes petits écrits me semblent si dérisoires pour honorer autant de beauté et de Gloire. Ma modeste plume puise dans l’encrier de mon cœur et transcrit pour vous toute ma reconnaissance . Je ne fais que parler de tout et de rien.