• 26 juillet 2024 23h25

Miadé Bé Nou

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Série de concours nationaux sans résultats au Togo: Les contorsions de Bawara qui consacrent l’escroquerie d’État

ByAristo

Déc 29, 2023

Au détour du conseil des ministres du mercredi, 20 décembre 2023, le ministre de la Fonction Publique, du Travail et du Dialogue Social Gilbert Badjilembayena Bawara est revenu sur les concours nationaux sans résultats jusque-là.

Comment expliquer que plus de trois ans après ces concours de recrutement dans la fonction publique, les résultats n’aient pas été proclamés ? « C’est essentiellement le souci d’être rigoureux dans le processus de sélection. Vous savez, si je devais prendre le dernier concours de recrutement dans l’enseignement , nous avons eu des dizaines de milliers de candidats et nous savons que pour un meilleur encadrement de nos enfants , des élèves , il faut s’assurer qu’on ne devienne pas enseignant par défaut ou faute de mieux, qu’on ait pas nécessairement pas la vocation, ce serait l’idéal et généralement ,nos ainés , ils enseignaient par vocation.

Mais au moins qu’on ait le temps de concevoir vrai programme de formation de ses enseignants avant leur déploiement sur le terrain. Cela nécessite à la fois la mobilisation d’un certain nombre de moyens et de ressources et un certain nombre de dispositions pour ses formations. Ce concours visait à recruter 4.500 enseignants. J’ai confiance que dans les jours qui viennent , nous allons pouvoir proclamer les résultats, nous le ferons en tenant compte de cette exigence là c’est-à-dire nous allons proclamer les résultats provisoires, les admissibles bénéficieront d’une formation adéquate et à l’issue de cette formation, nous procéderons à une évaluation pour voir ceux qui disposent véritablement des aptitudes nécessaires pour être des enseignants notamment dans les matières scientifiques c’est très important » a déclaré non sans difficulté le natif de Siou. Et les autres concours ?


« Il y a eu un concours de recrutement pour le ministère de l’Economie et des Finances, cela date de 2020.Je considère que pour quelqu’un qui répondait aux conditions d’âge en 2020, aujourd’hui, les choses peuvent sembler totalement dépasser ; et un certain nombre de considérations peuvent nous amener à considérer (sic) qu’il serait plus judicieux de relancer et de reprendre ce concours plutôt de proclamer les résultats. Nous pouvons examiner les implications et les conséquences. Par exemple pour ceux qui avaient passé ce concours et qui avaient payé, de faire en sorte qu’ils n’y aient pas à payer deux fois.

Il y a aussi un concours de recrutement pour l’administration générale mais nous avions sectorialisé ce concours. Il y a eu des termes de référence pour chaque secteur d’activité. Là aussi, nous sommes en train d’examiner parce que la qualité doit prendre le dessus et nous voulons nous assurer que le processus est conduit de manière sérieuse et rigoureuse pour que ceux seront admissibles fournissent justement des prestations et services de qualité.» a-t-il ajouté
Sincèrement qui a compris quelque chose dans ce que le ministre Bawara a débité ?
Juste à la recherche de la qualité et la rigueur dans le processus de recrutement, la correction des épreuves a déjà dépassé trois ans. Plus curieux, il serait d’ailleurs judicieux de « relancer et reprendre ces concours.»


Le concours de recrutement dans l’enseignement annoncé le 20 juin 2023 est venu à la suite du ministre des Enseignements primaire et technique qui avançait en février le besoin de 3.500 enseignants pour le compte de l’année 2023.Et ce sont 31.860 candidats qui avaient composé samedi, 2 septembre 2023.
Logiquement, c’est pour le compte de l’année académique 2023-2024.Mais nous voilà à la fin du premier trimestre sans les résultats d’un concours sensés résoudre la pénurie d’enseignants résultant des départs à la retraite et de la croissance du nombre d’établissements scolaires.

Tout ce que raconte Bawara ne répond à aucune logique si ce n’est qu’il est en train de faire de l’esprit. Comment un gouvernement responsable lance des concours de recrutement sans donner des résultats ? Et à ces concours, ce sont des centaines de milliers de concitoyens qui doivent dépenser pour la légalisation des dossiers et les frais de quittance. A la limite, c’est une escroquerie de l’État vis-à-vis des misérables demandeurs d’emploi. Et c’est bien triste.


Source: Journal « Le Correcteur », Kokou AGBEMEBIO

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